Les étudiants protestent depuis un mois contre la loi Pécresse sur l’autonomie des universités (LRU).Valérie Pécresse, Ministre Déléguée à l’Enseignement Supérieur et à la Recherche avait apporté, mardi, des garanties susceptibles de calmer le mouvement étudiant. Bruno Julliard, président de l’UNEF, a estimé que des « avancées importantes avaient été apportées ». Après consultation de ses adhérents, une décision sera prise jeudi pour la poursuite ou non du mouvement. Ça c’était à Paris. A Nice (et ailleurs), les étudiants ne sont pas tout à fait sur la même longueur d’onde que le président de l’Unef.
Lundi lors de l’Assemblée Générale en fac de lettres, la visite surprise d’Albert Marouani, président de l’Université Nice Sophia Antipolis (UNSA) avait animé le débat sur le rôle des présidents d’université après la mise en application de la Loi Pécresse. Mardi, ils ont manifesté. Ils étaient quelques centaines à défiler entre la Place Masséna et le Pole Universitaire Saint-Jean d’Angély. Une faible mobilisation proportionnelle aux 25 000 étudiants manifestant aux quatre coins de la France.
Mercredi une Assemblée Générale s’est tenu sur le campus du Pôle Universitaire Saint-Jean d’Angély. 500 étudiants ont pris place dans l’amphi. Ils devaient voter pour ou contre la poursuite de la grève et de l’occupation citoyenne débutées jeudi dernier. Après quelques discours, un bilan des différents comités créés, les étudiants ont voté la reconduction de la grève jusqu’à la prochaine AG de lundi et à 302 voix sur 422 votants ont décidé de maintenir l’occupation citoyenne de la fac. Les années passent et les AG sont toujours aussi fertiles en idées protestataires et originales. Cette fois ci, on peut retenir la mise aux enchères de l’Université de Nice sur Internet ou encore un diplôme labellisé d’une grande entreprise que chacun des étudiants présents ont rempli. Ces diplômes fictifs seront envoyés au Ministère de l’Education. La prochaine AG se déroule jeudi à la Fac de Lettres Carlone.