Depuis la première extension de l’aéroport et l’inauguration en 1987 de l’aérogare 2, les Niçoises et les Niçois ainsi que les populations des communes environnantes souffrent au quotidien de multiples nuisances et pollutions.
C’est dans ce contexte déjà insupportable (avec 500 morts prématurées, par an, à Nice liées à la pollution atmosphérique) que Christian Estrosi, la droite, la CCi et les actionnaires de l’aéroport ont eu l’idée du projet d’extension supplémentaire du terminal 2 de l’aéroport.
Privatisé en 2016, l’aéroport de Nice, contrôlé à 64% par un consortium associant la société italienne Atlantia (ex-Autostrade, filiale du groupe Benetton et gestionnaire de l’aéroport de Rome), EDF Invest et Monaco, cherche encore à faire toujours plus de bénéfices au détriment des populations. Pour cela, ils veulent agrandir l’aéroport et construire une nouvelle structure capable d’accueillir jusqu’à 6 avions classiques et jusqu’à deux très gros porteurs comme l’A380. C’est une opération de très grande envergure aux chiffres très alarmants : accueillir 18 millions de passager·es en 2022 et 21 millions en 2030 (contre 13,25 millions en 2018)… soit une augmentation de 30% puis 50% de la fréquentation !
Pour la démocratie, l’écologie, la solidarité : il y a trois raisons de dire non à l’extension du terminal 2 de l’aéroport !
Sur le plan environnemental et écologique, le projet d’extension du terminal 2 est totalement absurde : si les Etats continuent à ne rien faire face à l’urgence climatique, les risques d’inondation de l’aéroport vont se multiplier et l’aéroport sera englouti dans 50 ans.
Dans l’immédiat, ce projet aggraverait une situation déjà insupportable pour les riverain·es de l’aéroport: encore plus de nuisances sonores et olfactives, encore plus d’odeur de kérosène, encore plus d’embouteillages, de circulation automobile, encore plus de déchets à recycler, une dégradation supplémentaire des conditions de vie et de la santé publique de toutes et de tous, et en particulier des enfants et des personnes âgées, sans pour autant améliorer en quoi que ce soit le bien vivre des Niçoises et des Niçois.
Nous sommes aussi très préoccupés de la préservation du site Natura 2000 situé à proximité de l’aéroport. Les réserves émises par la MRAE doivent être prises en compte. Après avoir bétonné la plaine du Var, ils veulent bétonner la mer.
Assez de béton et de pollution !
-> L’écologie et l’urgence climatique ne doivent pas rester des mots, cela doit se traduire en actes à l’échelle de toute la ville : un véritable plan vélo, la gratuité des transports collectifs, la réduction de la voiture, des poumons verts autour de la ville et un aménagement réellement écologique de la plaine du Var.
Sur le plan économique et de la solidarité la logique qui sous tend l’extension est une aberration mortifère:
Le but avec cette extension est d’augmenter davantage encore le nombre de passager·es et de touristes, dans une fuite en avant irresponsable vers un sur-tourisme qui à terme va être un handicap. Trop de tourisme tue le tourisme. Les touristes de demain ne souhaitent pas les embouteillages infernaux, les files d’attente exaspérantes et la pollution permanente.La logique du sur-tourisme rend notre économie encore plus dépendante, et sur le plan social et celui de la solidarité les conséquences sont lourdes.
Des emplois en grande majorité précaires, sous-payés et contribuant à renforcer les inégalités sociales déjà criantes sur la Côte d’Azur.
Une plus grande dépendance au sur-tourisme, ce serait aussi une hausse de la spéculation immobilière par l’augmentation du prix d’achat au m2 ou des loyers. Alors que les hôtels ont un taux de remplissage quasi complet, ce sera, faute d’un véritable encadrement, la multiplication des abus dans le développement du phénomène AirBnB avec comme conséquence la réduction du nombre de logements disponibles et une pression à la hausse des loyers.
-> Le tourisme que nous voulons c’est un tourisme vert, responsable, durable, créateur de vrais emplois et un véritable encadrement des locations touristiques pour empêcher la dérive spéculative.
Sur le plan de la démocratie, c’est un nouveau déni.
Le maire de Nice a décidé d’organiser une enquête publique très limitée dans le temps et sans permettre qu’un vaste débat citoyen et contradictoire s’engage, le temps nécessaire, dans toute la ville et plus particulièrement dans les quartiers et les communes les plus impactés.
On comprend mieux sa précipitation quand on examine le résultat final de cette enquête publique : un rejet presque total de ce projet d’extension du terminal 2 de l’aéroport par la population de Nice !
Cette précipitation s’est retournée contre Christian Estrosi et les promoteurs du projet.
L’enquête publique sur le projet d’extension du terminal 2 de l’aéroport ne suffit pas, c’est à la population de se prononcer:
-> Le préfet doit suspendre sa décision.
-> Un référendum populaire doit être organisé, pour ou contre l’extension du terminal 2 de l’aéroport.
Christian Estrosi et les actionnaires de l’aéroport devront respecter la démocratie!-
Liste VIVA!