Hier soir, l’association Nice à Vélo a organisé un ciné débat à la maison des associations à Nice Garibaldi. Un moyen de promouvoir une nouvelle mobilité, peu onéreuse et fortement écologique.
Avant la diffusion de Why we cycle ? film du soir qui montre le quotidien des cyclistes à Amsterdam, la présidente de Nice à Vélo, Muriel Giraud, a annoncé son plan pour rendre Nice une ville cyclable. Elle a laissé place ensuite, à son confrère de Choisir le vélo, les deux ont présenté un bien triste constat sur cet outil de mobilité en France.
En effet, le trop peu de pistes, et pire, le peu de cohérence et de liens entre elles, ne rend pas la ville attractive pour faire du vélo. Pourtant, les champions cyclistes prendront le départ du Tour de France, au mois de juillet prochain. « Le vélo est plus rapide que la voiture en ville. La vitesse moyenne d’une automobile est de 12 km/h alors qu’un deux-roues atteint les 15 km/h. De plus, il est fiable, peu compliqué à garer et bon pour l’environnement.
Son développement permettrait de désengorger les centres-villes, encore faut-il des aménagements adéquats, c’est ce que nous voulons pour la ville » argumente la présidente. Beaucoup de travaux d’aménagements sont attendus donc, pour comme dans le film diffusé ensuite, Nice tendent vers le modèle danois.
À Nice, seulement 75 km de pistes cyclables sont recensés quand, à Strasbourg, on atteint les 600 km.
L’exemple de Séville comme signe encourageant
La ville andalouse est passée en 5 ans, d’une ville totalement inhabitable pour les deux-roues à un réel havre de paix. Ils sont passés de 0,7 à 7 % de pistes cyclables. Ces dernières, dessinées de manière fluides et permettant une plus grande mobilité des citadins. «Le coût du maillage de la ville de Séville a coûté 32 millions d’euros quand le métro en a coûté 800 millions. On a pu constater qu’une fois les deux moyens mis à disposition des citoyens, nous avions 70 000 usagers des pistes contre 44 000 pour le métro. Quand on offre la possibilité du vélo, les gens l’utilisent » note Florent Morel, co-président de Choisir le vélo.
Pour tendre, vers une ville cyclable, l’association demande une multiplication par 10 des pistes ainsi qu’une augmentation du budget de 20%. Cela permettrait d’atteindre les 9% de routes cyclables demandées sur le plan national, soit 590 km. Enfin, le réseau doit intégrer l’ensemble du territoire et être sécurisé pour que chaque habitant puisse se déplacer aisément dans la cité.
D’autant plus, que la capitale azuréenne offre un climat et un panorama sans commune mesure, de quoi lier l’utile à l’agréable.