Sur le campus de Sophia Antipolis, les acteurs publics locaux ont inauguré la première maison de l’intelligence artificielle (IA) de France. Une visite des lieux et des démonstrations étaient prévues à cet effet.
Il est 11h30 lorsque Charles-Ange Ginesy, président du conseil départemental, prend la parole. « Nous continuerons la transition numérique à travers la Maison de l’Intelligence Artificielle de Sophia-Antipolis en développant des équipements numériques et des applications pour que les Alpes-Maritimes restent une terre d’avenir. Je suis heureux qu’avec nos partenaires nous puissions relever ce défi. Nous devons analyser et affiner les data de manière éthique afin de les utiliser notamment dans les domaines de la santé et la gestion des risques naturels. Longue vie à la 1ère Maison de l’Intelligence Artificielle de France ! ».
S’ensuit, l’allocution de Jean Leonetti, président de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis. Un prologue de la visite des lieux, où différents exposants sont venus montrer le développement de leur IA. « On est dans un monde du numérique, Sophia est en première ligne sur ce challenge. Nous sommes fières d’accueillir cette maison. C’est l’intelligence artificielle pour tous avec une vision humaniste et éthique » se réjouit le maire d’Antibes.
L’IA sous toutes ses formes
En se promenant devant les différents stands, plusieurs utilités ressortent. L’un permet de connaître le prix du m² carré selon la zone indiquée, d’autres, ont trouvé un moyen de faire communiquer, ceux qui ne peuvent plus.
À l’entrée, Spoon vous accueille afin de vous renseigner et diriger dans les 1000 m² d’espaces. « C’est une intelligence artificielle incarnée par un petit personnage interactif. Il peut être installé dans des espaces publics et/ou collectifs, que ce soit dans la rue, un musée, un lieu culturel, il peut être utile partout. L’idée, c’est d’interagir avec lui, de la manière la plus naturelle qu’il soit, et ainsi découvrir le lieu et l’ensemble de ses services rattachés à l’espace collectif où il est situé » défini son créateur, Jérôme Monceaux. Le personnage vous indique ainsi le showroom ou le Lab IA, lieu d’échanges et de collaboration pour des projets. Les pouvoirs publics espèrent ainsi avoir une fertilisation croisée de l’écosystème IA du territoire.
L’IA au service de la sécurité
Parmi les différentes utilisations possibles, l’analyse vidéo par l’intelligence artificielle. C’est ce qu’Alan Ferbach a tenté de faire, il y a de cela un an. « Notre produit est un système embarqué qui permet de détecter les véhicules et les personnes. Il s’installe dans des villes ou des résidences privées. Ainsi, on pourra remonter l’information lorsqu’un délit est commis et aussi dans un même temps créer des statistiques. Le but est de sécuriser les citoyens, on travaille essentiellement avec les villes » explique le fondateur de l’entreprise.