Depuis plusieurs mois, cette date du 15 mars 2020 était pointée sur tous les agendas politiques comme une date importante de la vie démocratique de notre pays. On était loin d’imaginer que nous aurions droit à cette étrange soirée.
En effet, le coronavirus en a décidé autrement. En trois jours (entre le discours du président et ce premier tour), l’épidémie s’est répandue avec une brutalité effrayante. Du coup, l’opinion publique qui avait validé cet acte de résistance citoyenne que devait être cette élection s’est mise à douter. Avec une certaine mauvaise foi, les partis politiques d’opposition sentant le vent tourner ont exprimé des réserves là où ils avaient mis en demeure le gouvernement d’organiser ces élections.
Au final, même si techniquement l’organisation du scrutin fut parfaite (hommage au personnel et aux assesseurs), une abstention massive a sanctionné le message contradictoire du gouvernement (« Restez chez vous », « allez voter »). Il convient toutefois de nuancer : une partie des abstentionnistes étaient aussi des promeneurs du dimanche !
Ce premier tour a quand même à minima la valeur d’un méga sondage. Ainsi à Nice on peut constater que les résultats valident les derniers sondages avec un maire sortant très proche des 50% devant un RN à son niveau et des Écologistes très en deçà de leur percée nationale. Et c’est sans surprise que la gauche divisée est éliminée de la représentation municipale avec un PS qui pointe en sixième position.
Ces résultats sont intéressants car l’abstention a touché toutes les listes et il y a fort à parier que ce résultat sera confirmé dans quelques semaines si l’élection de ce jour n’était pas validée.
Mais allons à l’essentiel et mettons cette légitimation citoyenne même imparfaite au service de la protection et de la santé des Niçois. On s’occupera de Nice après…