Qui aurait cru il y a encore trois mois qu’un minuscule virus, insignifiant agent infectieux, invisible petite bébête arrivée de nulle part , allait réussir en quelques semaines un coup de maître à faire frémir (violemment) notre vie et nous faire douter de notre avenir ?
La France traverse actuellement une crise sanitaire et économique exceptionnelle due à la pandémie de coronavirus. Pour endiguer la propagation du virus, elle a mis en place un confinement général.
Les économies sont à l’arrêt, les entreprises ne produisent plus ou moins, et les acheteurs consomment moins. La production de la richesse en France va baisser, ce qui devrait conduire inévitablement à une récession (soit un recul du PIB sur deux trimestres consécutifs selon la définition de l’Insee).
Sur les marchés financiers, ces perspectives ont déjà fait chuter les indices, à Paris, New York ou encore Francfort. Pour éviter des faillites en masse des entreprises et limiter les pertes d’emplois, le gouvernement a pris plusieurs mesures de sauvetage.
Il a annoncé un allègement – report ou annulation – des charges des entreprises à hauteur de 32 milliards d’euros sur le seul mois de mars, un dispositif de chômage partiel et n’a pas exclu de procéder à des nationalisations. De son côté, la Banque centrale européenne va mettre 750 milliards d’euros sur la table pour racheter, entre autres, la dette des Etats.
Ces mesures suffiront-elles ? Difficile à dire pour le moment car tout dépend de la durée de la pandémie. Certains économistes estiment que cette crise pourrait permettre de revoir entièrement notre modèle économique, et d’y inclure à l’avenir l’urgence climatique.