Comment un clochard viennois avant la première guerre mondiale, autrichien et non allemand a-t-il pu devenir le chancelier de l’Allemagne et plonger le monde dans la plus grande tragédie de tous les temps ? C’est à cela que répond dans son livre William Shirer.
On suit Hitler depuis ses tentatives et échecs munichois dans les années ‘20’ puis sa lente mais inexorable ascension politique jusqu’à la chancellerie à Berlin. L’ouvrage est plein de citations issues de son livre Mein Kampf où Hitler a tout écris noir sur blanc. Il est prévisible pour qui aurait pris la peine de lire ce gros pavé, il est vrai indigeste.
William Shirer nous montre le nombre incalculable de fois où on aurait pu l’arrêter et mettre fin au nazisme. La France et l’Angleterre sont les premières responsables de cet abandon de la volonté. Il y eut même des lâchetés dont les accords de Munich où on livrait poings et mains liés à l’Allemagne le seul pays qui aurait pu résister à Hitler.
De 1935 à 1938 ce ne fut que des démissions des démocraties. Quand en 1939 elles voulurent dire stop, il était trop tard.
Cet ouvrage est à la fois historique, politique et diplomatique. L’auteur nous fait découvrir les échanges diplomatiques entre les principaux acteurs de ce drame dont l’issue était évidente. Il eut suffi de savoir lire. Hitler donnait sa parole et bien naïf qui y croyait. Chamberlain, Daladier, les maîtres alors de l’Angleterre et de la France n’avaient qu’une seule préoccupation : éviter la guerre.
C’était oublier Machiavel : « On n’évite pas les guerres, on ne fait que les retarder à son désavantage. » Ce livre écrit vingt ans après la fin de la seconde guerre mondiale par un témoin, W Shirer fut à cette époque journaliste à Vienne et à Berlin, en sommes un témoin de cette période.
Thierry Jan.