Récupération de Donnèe
12.8 C
Nice
22 novembre 2024

Le FC Carros si près du rêve…

Derniers Articles

Cinq divisions séparaient Cannes (National) de Carros (PHA) mais sur le terrain, la rencontre fut néanmoins équilibrée. La technique face au courage. Devant 1500 spectateurs, les Carrossois ont démontré qu’ils pouvaient rivaliser avec une équipe professionnelle, amenée par leur emblématique capitaine Patrice Carteron. Le Fc Carros a fait honneur aux vertus de la Coupe de France.


carros-cannes.jpg Tous les ingrédients sont réunis. Un fervent public à l’unisson de ses joueurs favoris. Une organisation digne des grandes équipes et des grands clubs : sono euphorisante, retransmission du match, importants moyens de sécurité, un parcage pour les supporters adverses … Bref, le parfum des grands soirs avec des supporters prenant place dans les tribunes une heure avant la rencontre. Ce FC-Carros-AS Cannes, huitième tour de la Coupe de France, toute proportion gardée, est pour les Carrossois leur finale de Ligue des Champions.

Mais le Foot peut être cruel. Il l’a été samedi soir pour Carros. Le scénario semblait être écrit : avec une résistance héroïque des joueurs de PHA, les Cannois, en vert, se trouvent déconcertés par l’abnégation de leurs adversaires, en rouge. Ils butent sur la défense, ne trouvent pas de solutions. Ils se procurent quelques occasions, les meilleures, mais Dame Chance a choisi son camp : ce soir Carros l’emporterait aux tirs au but. C’était le scénario parfait. Celui qui fait vibrer chaque passionné de football (hormis les supporters Cannois bien sûr). Celui qui rend cette coupe de France si magique. En attendant la séance des tirs aux buts, on se souvient, l’espace de quelques instants, de tous ces « petits » clubs faisant chanceler les gros. A jamais dans nos mémoires, le parcours de Calais, finaliste au Stade de France, mais aussi de Sedan ou Nîmes.

Et pourquoi pas Carros ? On commence à rêver à l’impossible exploit. Et si cette année, Carros devenait grand ? Lui, le petit club, qui se construit ou se reconstruit avec ses jeunes joueurs. De simples hommes mis en lumière juste parce qu’ils savent se transcender, ne faire qu’un et se sacrifier pour leurs partenaires. Tour après tour sous la baguette de leur sorcier savant, leur coach Eric Escato, ils ont façonné leur incroyable épopée. Epopée inachevée. Epopée romanesque transformée en tragédie. Un tir au but sur la transversale. Un autre arrêté par Cyril Carrat, le gardien de l’AS Cannes. Le parcours du FC Carros se termine. Sans regrets.

La Ferveur du Kop de Carros
La Ferveur du Kop de Carros
Durant 120 minutes, les Carrossois se sont livrés, se sont arrachés sur chaque ballon… En face d’eux des Cannois appliqués, techniquement supérieurs, mais se heurtant à un bloc compact avec un Manu Satragno impeccable en dernier rempart. Autoritaire dans sa surface, il n’a rien à envier à certains gardiens évoluant à haut niveau.
Evidemment Cannes sur le nombre d’occasions mérite sa qualification. Une frappe sur la transversale sur le coup d’envoi de la seconde prolongation. Deux face à face remportés par le gardien Carrossois. Une maîtrise collective de Cannes de la 1ère à la 120ème minute.
Les rouges de Carros se sont montrés dangereux sur quelques contres et sur coups de pieds arrêtés notamment à la 50ème ou le ballon passe devant les cages de Cyril Carrat sans que personne ne puisse pousser le ballon au fond. Le score n’évoluera jamais. La séance de tirs aux buts a livré son verdict. Heureux pour les Cannois. Désespérant pour les Carrossois.

Au coup de sifflet final, les joueurs de Gérard Bernardet sont soulagés d’être sorti de ce traquenard. Carros sort la tête haute. Fier et digne.carros-cannes_070.jpg Cette défaite ne gâchera jamais leurs exploits de cette année. Mais lundi, à la lecture du tirage au sort du 9ème Tour, une profonde amertume envahira le président Stéphane Monvieux, le Capitaine Patrick M’Bayi, Eric Escato et tous ses joueurs. L’AS Cannes et l’OGC Nice connaîtront leurs adversaires. Pas le FC Carros. Il retrouvera Dame Coupe de France seulement dans dix mois. L’histoire était belle. Le foot peut être si cruel…

Vincent Trinquat

Auteur/autrice

spot_img
- Sponsorisé -Récupération de DonnèeRécupération de DonnèeRécupération de DonnèeRécupération de Donnèe

à lire

Reportages