Un temps perçu comme le traitement « miracle » pour soigner du Covid-19, l’hydroxychloroquine, un traitement antipaludéen promu notamment par le professeur Didier Raoult, voit depuis son efficacité remise en cause.
Une étude américaine, menée sur plus de 1 300 patients, a montré que ce traitement n’apporte ni bienfait ni méfait dans le cas d’une infection au Covid-19. Fin mars, déjà, l’ANSM a alerté sur les effets secondaires du traitement qui peuvent entraîner des problèmes cardiaques.
Deux nouvelles études, publiées dans la revue médicale britannique BMJ ( British Medical Journal) , sont venues confirmer l’inefficacité du traitement à base de la chloroquine.
La première*, réalisée par des chercheurs français, estime que l’hydoxychloroquine ne permet pas de réduire de manière significative les risques d’admission en réanimation ni de décès chez les patients hospitalisés avec une pneumonie due au Covid-19.
La deuxième étude, menée cette fois-ci par des chercheurs chinois, montre que ce traitement ne permet pas d’éliminer le virus plus rapidement que des traitements standards chez des patients hospitalisés avec une forme “légère” ou “modérée” de Covid-19 et provoque des effets secondaires importants **.
Ces deux études confirment donc que ce traitement semble inefficace. “Considérés dans leur ensemble, ces résultats ne plaident pas pour une utilisation de l’hydroxychloroquine comme un traitement de routine pour les patients atteints du Covid-19”, conclut la revue médicale britannique BMJ qui a publié les deux études.