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22 novembre 2024

Liste écologique Nice: L’hôtel de ville à portée de main

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La liste  » Nice Écologique  » qui regroupe plusieurs partis écologiques ( Génération Écologie, Cap21, Europe Écologie Les Verts et l’Alliance écologiste indépendante) compte bien gagner les élections municipales. Dans le cas contraire, elle veut faire le score le plus haut possible pour peser sur les prises de décisions en matière d’environnement .


Pouvez-vous expliquer le principe de « cogestion » évoqué par Jean Marc Governatori ?
On a parlé de gestion du volet environnementale à la mairie de Nice et de la politique du maire. Notre proposition est de demander la présidence d’une commission. C’est dans le cas où le maire sortant gagne.
Ce serait une commission de contrôle des projets en fonction des critères environnementaux. Pour nous, l’écologie est transversale. Ce n’est pas juste des pots de fleurs ou des pistes cyclables. Tout ce qui est investi dans la ville doit être pensé à travers un prisme de l’impact écologique.

Comment avez-vous inclus la crise du covid-19 dans votre programme ?

La partie crise sanitaire on l’avait déjà dans notre programme. On savait très bien que l’environnement la pollution et l’alimentation ont une forte influence sur la santé, on avait même mentionné l’impact du tourisme de masse sur l’économie de la ville. Ce qu’on a ajouté après la crise du covid-19.
C’est le fait qu’on s’est retrouvé vraiment comme étant des victimes de notre mono économie. Nice, comme d’autres grandes villes, est une ville dont 80 % des habitants vivent du tourisme. Ça ne date pas de hier. Ce n’est pas que la faute de Christian Estrosi. Ça fait presque 100 ans que l’on pratique cette économie du tourisme. Du coup, notre programme a concentré notre attention sur quelles façons on pourrait développer une économie qui serait plus résiliente et moins tributaire de ces touristes étrangers.

Que reprochez-vous à la politique environnementale du maire sortant ?

Ce qu’on reproche à la politique de Christian Estrosi c’est d’avoir remisé sur les touristes d’Extrême-Orient, de faire venir ces gros avions, avoir agrandi l’aéroport pour que des A380 puissent amener des chinois de Shanghai et de Pékin. Donc une économie qui tendait vers ce gros tourisme, un tourisme international et d’affaires. Une économie qui n’est pas prête de redémarrer et va mettre du temps à redémarrer si jamais elle redémarre.

On a donc ajouté dans notre programme un aspect plus pratique sur l’économie locale , c’est à dire revaloriser un tourisme de qualité, de la nature et de la culture qui fait venir plus les européens qui ont délaissé Nice car c’était trop chère ou trop bling bling.

Permettre aussi des nouveaux emplois locaux avec une agriculture locale, une mise en valeur de notre territoire de la métropole avec une attention portée sur les transports, sur le train plutôt que sur l’avion avec l’influence de la ville de Nice sur la SNCF pour quelle puisse remettre des trains de nuits et refaire venir les touristes par le train plutôt que par l’avion. Puisque l’avion va beaucoup diminuer car on a moins d’avions et de touristes qui viennent et pour nous, c’est une bonne chose.

On a insisté aussi sur les aides à court terme dans notre programme. C’est donc faire un programme à court terme. On a souvent tendance à penser à long terme en tant que écologiste, car rien ne se fait très vite mais il y a une crise, une urgence. On a donc mis en avant les actions à court terme pour aider les restaurateurs et l’économie locale.

Quels seront vos sujets prioritaires ?

Le sujet prioritaire est de faire un moratoire sur les gros projets de construction notamment de l’extension du terminal 2 de l’aéroport qui est une aberration écologique. Le problème est qu’elle se trouve sur une zone de protection des oiseaux, qui est très fragile. On se heurte ainsi à la crise de l’aviation et du tourisme. On voit donc bien que ce projet n’est plus d’actualité.

Il faut aussi faire un moratoire sur ces grands projets de parcs des expositions à l’extérieur de Nice à l’areas. Alors qu’on sait très bien que le monde de demain va limiter les grands déplacements des touristes d’affaires et des rencontres d’affaires. Sur ce type-là, on a trouvé d’autres moyens de se voir, de se rencontrer et de faire du business grâce à la visioconférence.

Ces moratoires sont aussi une occasion de revoir les capacités financières de la ville à lancer ces grands projets parce que on sait très bien que la situation financière notamment celle de la métropole est désastreuse.

Un des grands projets à revoir c’est le plan de circulation comme par exemple le, plan de circulation cyclable qui devra être penser justement pour essayer de lutter contre la pollution. Finalement, un plan global, cohérent et pas uniquement un plan fait à la va-vite. On voit bien que le plan cyclable mis en place récemment par le maire Christian Estrosi a été fait dans le cadre du Covid-19.

Ce qui est triste quand il y a le retour du balancier qui fait qu’on enlève tout car les gens ne sont pas content dans la façon dont cela a été mis en œuvre. Un plan cyclable doit être fait en cohérence avec la concertation des habitants et les commerçants du quartier.

Il y a déjà un grand projet qui est inscrit dans le PLU métropolitain et c’est là qu’il y a quelque chose de bien dans le PLU métropolitain. Il a déjà été rédigé. Il faut le mettre en œuvre en discutant avec les Niçois pour qu’ils se l’approprient. Cela ne doit pas être la guerre des voitures contre les élites.

Comment allez-vous faire pour impliquer d’avantage les citoyens ?

Ce qu’on prévoit de faire dans les conseils et les comités de quartiers, il faut voir comment on formule l’expression « comité de quartier » car aujourd’hui les conseils de quartier ont une façon de fonctionner que la mairie a mis en œuvre, qui est plutôt descendante. C’est à dire, c’est la mairie qui descend et apporte les informations aux citoyens qui n’ont pas grand-chose à faire.

Ce que nous nous prévoyons dans la manière de faire des comités de quartier, c’est d’avoir une partie tirée au sort. C’est à dire que les gens soient sollicités pour venir voir ce qui se passe dans leur comité de quartier.

Aujourd’hui c’est un peu de la cooptation car ce sont des personnes qui ont mis beaucoup d’eux-mêmes. Ça fait des années qui s’occupent de leur quartier qui devient un club fermé vieillissant. Il est donc difficile d’y entrer car tout le monde se connait.

Donc il faut faire des comités de quartiers avec des gens tirés au sort et qui font des propositions de projets. On a donc prévu un budget participatif. C’est à dire un budget pour les citoyens pour qu’ils puissent s’emparer de projets dans leur quartier.

Je ne veux pas dire la même chose que faisait Christian Estrosi dans la mandature. Les comités de quartiers proposaient des ralentisseurs, des caméras, un ajout de feu ou encore la rénovation du club de boule. Ce sont des projets qui ne faisaient pas rêvé. Là, ce sera un projet qui devra faire que les citoyens s’emparent de leurs élus.

Par exemple un projet comme celui qui se passe au niveau au parc du Ray avec le remplacement du stade du ray par des immeubles et des parcs. Ça aurait pu être un projet fait par le comité de quartier pour qu’il se l’approprie, pour que les idées viennent.

Que ce soient des lieux où le mot « citoyen » a vraiment sa place. Il y aura un budget participatif qui faudra évaluer et parler du pourcentage du budget d’investissement de la ville par exemple. D’après de grosse somme de 10% qui sont sur un mandat. Ca permettra de mettre en œuvre des choses dont les citoyens seraient fiers

Quand on a monté notre liste Nice écologique en octobre, on a vraiment construit une belle équipe dont l’affiche était 100 % écologique du premier jusqu’au dernier de la liste. Le dernier étant l’apnéiste Guillaume Néry. Il a bien voulu nous rejoindre parce que c’est une figure internationale de la défense des océans et champion du monde d’apnée.

Il a dit « je viens chez vous car je vous soutiens parce que vous êtes une liste 100% écolo et vous changez un peu. Car vous n’avez pas une étiquette politique à droite ou à gauche mais une étiquette écolo » il nous soutien car en étant 69ème. .

Comment expliquez-vous l’échec d’une liste commune rassemblant toute la gauche ?

Lorsque le collectif « Tous citoyens » nous a invité pour essayer de nous faire nous rencontrer les trois listes adversaires pour voir si il pouvait y avoir une fusion. « . Nous, ça nous semblait un peu délicat à mettre en œuvre notamment parce que notre liste était construite autour de l’objectif 100% écolo. On représente des associations, des partis politiques écologistes.

Lors de cette rencontre, il a été assez clair que l’une des deux autres listes notamment VIVA n’avez pas envie de faire une fusion. L’un deux a souhaité faire une fusion technique. C’est à dire, on se met sur votre liste pour vous apporter nos voix mais on fera bande à part au conseil municipal.

Les deux autres qui étaient là ont dit que nous nous serons nés dans une démarche d’une construction de quelque chose de nouveau. Donc on restera donc à l’extérieur mais on serait prêt à travailler avec vous.

À l’intérieur, c’est à dire en étant élus. On a tout de suite dit bien sûr. « Ce n’est pas parce que vous n’êtes pas élus qu’on ne parle pas. On est en contact avec les associations et les citoyens. On est prêt à partager ce qu’il se passe en interne.

Sachant que VIVA ne souhaitait pas faire une fusion. Ça aurait été une drôle d’idée de dire qu’on va faire une fusion avec le parti socialiste qui est arrivée troisième. Le candidat socialiste choisi n’était pas souhaité par VIVA qui a dit notamment « tout sauf Patrick Allemand ».

On ne voulait pas être le diviseur ou le conciliateur de la gauche. Dans notre liste 100% écolo, on y a pas mal d’anciens de différents partis politiques. C’est à dire des anciens du parti socialiste, d’anciens du PRG (parti radical de gauche) et de place publique qui sont des partis de gauche.

On leurs a répondu mais ils ne pourront pas dire qu’il n’y a pas de gauche au conseil municipal. IL y aura dans les écolos des personnes qui ont quitté la gauche et qui ne voulaient plus porter l’étiquette de gauche. Elles resteront de gauche dans leur cœur et dans leurs convictions.

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