La Grande Boucle est organisée par l’Organisation Amaury Sport, qui fait partie du groupe Amaury (éditeur de L’Equipe et France Football entre autres). ASO a vu ses revenus croître considérablement ces dernières années, passant de 180 millions en 2013 à 235 millions de chiffre d’affaires avec lesquels elle a clôturé l’exercice au 31 décembre 2018 (dernier disponible) : parmi ceux-ci, une grande partie provient du Tour de France.
Selon les estimations, on parle de revenus entre 100 et 150 millions générés par la Grande Boucle chaque année. Une grande partie provient des droits TV (entre 50% et 55%), suivis des parrainages (entre 40% et 50%) et enfin des communautés et des lieux qui investissent pour accueillir la course. Pour faire une comparaison directe, RCS Sport, la société qui organise le Giro d’Italia, a réalisé en 2018 un chiffre d’affaires de 60 millions d’euros.
Rien qu’en France, les droits TV valent environ 25 millions d’euros par an dans le contrat avec France Télévision, les parrainages mineurs valent entre 250 et 300 milliers d’euros et il y a aussi ceux qui, comme LCL, sponsor du maillot jaune depuis 1987, paient à ASO environ 10 millions d’euros par an. Sans oublier la caravane du Tour, la rafle des véhicules publicitaires qui anticipe le passage de la course : on parle d’environ 40 mille euros pour quatre véhicules, avec un supplément de 6.300 euros par véhicule supplémentaire.
Ceux qui bénéficient peut-être moins d’une force économique de ce type sont les véritables protagonistes de la course, à savoir les cyclistes. Le prix en argent pour les coureurs en 2019 s’élève à un total de 2,3 millions d’euros, à répartir non seulement sur la base des victoires d’étapes mais aussi sur les différents classements (général, par points, grand prix de montagne, jeunes).
Compte-tenu du nombre de kilomètres parcourus par les coureurs, (environ 3484), on pourrait dire que l’effort n’est peut-être pas si bien récompensé.