Après un début d’année compliqué, la délinquance ne s’est pas calmée durant l’été. Au total, on a constaté 24 attaques au couteau et 13 fusillades à Nice depuis janvier. Philippe Vardon et ses élus ont présenté la situation sécuritaire de la ville ainsi que des pistes de réflexions.
« Dans notre ville, l’insécurité, la délinquance et la criminalité n’ont pas pris de vacances. » Par ses propos, le conseiller municipal a voulu démontrer l’inquiétude des Franciliens en terme d’insécurité via un sondage réalisé pour Sud Radio et Cnews . »70% des Français veulent faire de la délinquance une action prioritaire. »
Un danger pas toujours facile à évacuer
L’élu métropolitain explique que les chiffres de la délinquance ne reflètent pas toujours exactement la réalité. « Il ne s’agit là que d’un décompte médiatique. Ce n’est que le décompte des faits graves qui ont été mis en avant par les médias, ceux qui n’ont pas pu être porté à votre connaissance. Il y a ceux qui se sont tus, ceux qui ne font pas l’objet d’une plainte comme les règlements de compte ou encore les agressions gratuites. Les chiffres révélés ne sont qu’une partie visible de l’iceberg. Cet ensauvagement touche tous les quartiers de Nice ».
Une critique de l’action de Christian Estrosi
Le conseiller municipal n’a pas hésité à pointé l’inaction du premier magistrat en indiquant qu’il n’a pas tenu sa promesse de campagne. « En mars 2008, il était venu, très bien entouré, dans les Moulins. Il était déjà venu dire, « je vais terroriser les voyous de la ville », en prenant un air de Charles Pasqua. Après douze années de mandat, c’est un échec absolu en matière de sécurité. Les Moulins, c’est l’échec symbolique de son mandat. Il dénonce également le coté « tout technologique » du maire tant au niveau des caméras de surveillance que de la reconnaissance faciale. « Je ne crois pas que la surveillance généralisée soit la bonne solution. Je ne pense pas que toute cette technologie peut remplacer le travail humain que ce soit en terme de renseignement de surveillance ou d’intervention. »
Des propositions fortes pour endiguer la criminalité
Selon lui, ces mesures doivent être pensées sur deux échelons.
- L’échelon national. Il faut une tolérance zéro quant à l’application de la chaîne judiciaire. « Nous exigeons la tolérance zéro pour la racaille et des peines exemplaires. Soyons clair, un délinquant à peu de chance de se faire attraper. S’il est attrapé, il a peu de chance d’être condamné. Si il est condamné, il a peu de chance de faire sa peine de prison. Et si il l’a fait, il a peu de chance de la faire en entière. »
- Il propose aussi que si un délinquant a la double nationalité ou qu’il est étranger, il doit être expulsé immédiatement. « Si la double peine n’avait pas été abolie part le gouvernement de Nicolas Sarkozy -auquel Christian Estrosi a participé- le terroriste du 14 juillet 2016 d’origine tunisien qui avait été condamné, aurait surement été renvoyé dans son pays d’origine. »
- Enfin au niveau local, il veut redonner de l’importance à la police municipale. « Le renforcement de la police municipale avec des recrutements est une priorité. La situation de la brigade canine est délétère. De plus, nous demandons le déploiement de dix « vrais » postes dans la police municipale de la ville. Ceux qu’ils appellent des postes de police sont bien souvent des salles de repos, des vestiaires ou des salles ou les policiers mangent leurs sandwichs. »