Le Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain de Nice (MAMAC) accueille du 28 août 2020 au 17 janvier 2021, le travail d’Ursula Biemann à travers l’exposition Savoirs indigènes – Fictions cosmologiques.
C’est une salle plongée dans l’obscurité qui accueille l’exposition Savoir indigènes – Fictions Cosmologiques, et pour cause ici, on ne trouve ni tableaux, ni sculptures mais des œuvres vidéo. Pour la première fois en France, une partie du travail d’Ursula Biemann est donc mis en avant, à travers plusieurs installations vidéo, allant de neuf à trente-huit minutes. Des installations qui font voyager les spectateurs à travers le monde : forêts d’Équateur, Bengladesh, Canada, Norvège ou encore dans les profondeurs du monde sous-marin.
Faire connaître les défis écologiques contemporains
Si les vidéos d’Ursula Biemann font voyager à travers les paysages, l’idée première de son travail reste celle de faire connaître « les défis écologiques contemporains, l’extraction et la distribution inégale des ressources de la Terre et des flux migratoires, ainsi que les conséquences de la pression exercée sur l’environnement et tous les êtres vivants » comme l’explique le MAMAC. Ici, les projections choisies se tournent essentiellement vers les problématiques environnementales. C’est donc un mélange de témoignages et de recherches scientifiques, anthropologiques, et philosophiques qui sont présentées dans cette exposition par le biais des vidéos. Forest Law, par exemple, réalisée en 2015 par la vidéaste, et Paulo Tavares, raconte comment le peuple Indigène se bat contre les compagnies pétrolières, en les poursuivant en justice afin de sauver leurs terres. La réalisatrice donne la parole aux Indigènes, aux scientifiques, mais aussi aux juridiques, témoins de cette affaire. Depuis quelques années, Ursula se tourne aussi vers des récits fictionnels, comme Acoustic Ocean réalisé en 2018 (lui aussi présent dans l’exposition). Celui-ci raconte comment une jeune scientifique, d’origine Sami, enregistre les sons des espèces sous-marines.