En voilà un beau film qui vous fera sourire du début jusqu’à la fin. En voilà un film d’un humour de bon aloi qui vous mettra d’une humeur joyeuse. En voilà une belle histoire qui fait passer un moment léger …
Pour avoir un avant-goût du film, ne quittez pas des yeux Attilio, Giorgetto et le Professeur …
Le Professeur, ainsi appelé par ses camarades, était professeur de latin et de grec. Attilio répare, chine, achète, restaure, vend et veille autant sur sa fille, partie vivre sa vie depuis belle lurette, qu’elle surveille ses frasques du coin de l’oeil. Giorgetto, quant à lui, a toujours veillé à garder une distance raisonnable entre lui et le travail.
Le premier a une pension de retraite dont il ne se plaint que parce qu’elle ne lui suffit qu’à payer ses loyers et charges, sa nourriture et les nectars de la vigne qu’il apprécie. Le second a toujours entretenu des liens distendus avec le registre de commerce et ce n’est pas demain la veille d’un rapprochement éventuel qui l’obligerait à des cotisations ruineuses et le contraindrait à renoncer à sa liberté d’entreprendre ou de ne rien faire. Quant à Giorgetto, son allocation Minimum Vieillesse est régulièrement amputée de faux frais du genre couverture santé.
Les trois amis sont à la retraite. Cela ne signifie nullement qu’ils soient retirés des grands rêves. Justement, ils nourrissent celui de faire comme tout le monde et plus particulièrement comme un de leurs oncles : se retirer dans un pays ensoleillé où la vie ne serait pas chère et où il suffirait de tendre la main pour cueillir les fruits poussant sur un mât de cocagne. Mais quel pays choisir pour bénéficier des meilleurs avantages ? Tant qu’à entreprendre un périple et à rompre avec tout, autant choisir le meilleur et donc demander conseil.
Séismes, tsunamis, cyclones, dictatures impitoyables, instabilité économique, inflation et méduses peuvent gâcher une vie et en faire un enfer. De toutes les destinations envisagées, seules les îles Açores ne présentent aucune de ces menaces, mais on n’y parle pas l’italien et seulement le portugais. Va pour le portugais, dont l’apprentissage ne doit pas être…la mer à boire.
La préparation du voyage ne laisse rien au hasard. Les adieux sont faits, les économies retirées, les notes de café honorées, une cagnotte collective pour prendre les billets d’avion et faire face aux premiers frais est constituée. Il ne reste plus qu’à partir à l’aventure.
Mais au moment de partir les trois amis se retranchent et , réfléchissants , reviennent à la case de départ : pourquoi quitter le doux cocon romain ?