Olivier Véran, le ministre de la Santé, a présenté une nouvelle carte du pays, avec cinq niveaux de surveillance dont trois d’alerte : « alerte » / « alerte renforcée » / « alerte maximale ». En « alerte renforcée » la ville de Nice doit faire fermer ses bars et restaurants maximum à 22 heures.
Mais le maire de Nice n’est pas d’accord et demande au préfet des Alpes-Maritimes que les bars et restaurants ne ferment pas à 22 heures . Il va présenter un protocole à l’image de celui des théâtres et cinémas.
Le maire attend de voir (autre point « sensible » pour lui), si la volonté affichée du ministre de la Santé de laisser le « couple maire-préfet » décider sera toujours valable.
« On ferme les bars, les restaurants, c’est à dire les lieux où on peut contrôler les gens, ça ne me parait pas cohérent », a déclaré d’un ton polémique Christian Estrosi. « Je demande à l’Etat la prolongation du dispositif de chômage partiel pour les établissements concernés par ces mesures. »
Sauf que ces contrôles ne sont que théoriques parce que les cafetiers et restaurants pensent, en toute légitimité, plus à la recette qu’à la santé de leurs clients.
En matière de port du masque obligatoire, Nice a été pionnière des grandes métropoles. Christian Estrosi a pris un arrêté très tôt au mois d’août. Mais cette mesure est difficile à faire appliquer. Le maire de Nice affirme que dans sa ville, 1 200 PV pour non port du masque sont dressés, ce qui représente 15% contravention comptabilisées sur l’ensemble de la France.
Ce dernier en appelle aussi au gouvernement pour davantage de moyens policiers : une brigade dédiée sera chargée, dans un premier temps, de faire de la pédagogie et dans un second temps, les sanctions pourront aller jusqu’au retrait du label et à la fermeture administrative avec le concours de la police municipale.