On verra bien une liste menée par un responsable du MoDem briguer la mairie de Nice cette année. Pour y parvenir, il aura fallu le soutien d’autres partis du centre. Hervé Caël (Modem), tête de liste, fait preuve d’humilité, sans cacher son espoir : « Une municipalité ne peut pas tout faire, tout réussir. Les candidats des grands partis n’ont de cesse de faire des promesses ; ils ne pourront pas toutes les tenir. À Nice Arc-en-ciel, nous pensons que le conseil municipal doit travailler avec le secteur associatif. Et des associations indépendantes et variées. »
Il regrette certains points de la gestion de la ville de Nice par Jacques Peyrat. « Nous exigeons que les mairies de quartier de Nice aient un vrai pouvoir de décision. Aujourd’hui, elles disposent de moyens trop limités. Nous voulons aussi qu’à l’avenir, l’opposition au maire soit présente au conseil de la CANCA. » Christian Estrosi n’est pas épargné non plus : les candidats de la liste Nice Arc-en-ciel militent contre le cumul des mandats et la professionnalisation des élus. Une pique qui concerne directement le ministre de l’outre-mer, président du Conseil général des Alpes-Maritimes et candidat à la mairie de Nice.
Le centre a aussi des projets, et a trouvé son cheval de bataille. Ce sera la proximité des élus avec leurs électeurs et la transparence. « Nous consulterons les citoyens avant chaque conseil municipal, sur le forum de notre site internet. De plus, nous ne pratiquerons pas de discipline de vote parmi nos élus : chacun votera les délibérations en son âme et conscience », explique Elodie Jomat (PRG), qui fait partie des quatre colistiers présent aux côtés d’Hervé Caël. Autre priorité : les transports. Hervé Caël souhaite que le chantier de rallongement de la ligne 1 du tramway « jusqu’à l’Ariane » soit engagé au plus vite. De même pour ligne 2, qu’il voit rejoindre « le port au centre administratif », en passant en bordure du quartier des Moulins.
Nice Arc-en-ciel : 8 à 10 % des voix selon les sondages
D’autres projets énoncés par les colistiers de Nice Arc-en-ciel on déjà été entendus ailleurs. Ainsi, les centristes souhaitent supprimer l’usine d’incinération de l’Ariane, comme les Verts, alliés au PS. « Cela ne peut pas se faire en six mois, mais avec une réelle volonté politique, le projet peut aboutir en deux à trois ans », précise Jean-Christophe Picard (PRG). Michel François (MEI), rajoute : « Il s’agit d’un réel problème de santé publique. Il faut aussi réduire la quantité de déchets à la source. » En sécurité également, le programme Nice Arc-en-ciel rejoint celui du PS : augmentation des effectifs et des moyens de la police municipale. Les centristes y rajoutent un volet propreté : « La brigade environnement, qui comprend 12 agents aujourd’hui, doit voir ses effectifs tripler », dit Martine Dubus (MoDem).
Nice Arc-en-ciel soutient le projet de création de grand stade dans la plaine du Var. À un mois du premier tour, Hervé Caël est optimiste pour sa liste. La barre des 5 % des votes, qui permet le remboursement des frais de campagne, devrait être aisément franchie. Le candidat voit plus loin : « Avec 5 à 10 % des voix, nous pourrons siéger au Conseil municipal. Et si nous dépassons les 10 % au premier tour, nous seront autorisés à nous maintenir au second tour. »
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<strong>Yves Junger</strong>