La compensation est une solution qui s’intègre dans une démarche de développement durable. Son objectif : cibler les émissions de « gaz à effet de serre » (CO2, méthane, etc.) dans l’atmosphère, l’accroissement de leur concentration provoquant un réchauffement du climat.
Basée sur une démarche volontaire, il s’agit de financer des projets pour lutter contre le changement climatique, dans le but de compenser nos émissions incompressibles de gaz à effet de serre. Cet outil est proposé par le Programme Action Carbone de l’association GoodPlanet, présidée par Yann Arthus-Bertrand. Pour cerner à quelle échelle nous polluons, un calculateur est mis en place sur le site www.actioncarbone.org et permet de mesurer les émissions relatives aux déplacements en avion, en voiture et les consommations d’énergie à la maison. Une méthode de calcul plus approfondie est proposée aux entreprises et institutions avec le Bilan Carbone. De plus, un travail d’accompagnement et de communication est réalisé avec l’aide de professionnels.
Action Carbone estime ensuite la contribution financière nécessaire pour compenser ces émissions (1 tonne de CO2 est évaluée à 15 euros). Deux possibilités s’offrent à vous. Celle de porter des projets « sobres » en carbone permettant d’éviter des émissions de gaz à effet de serre. Pour exemples, l’installation de parcs éoliens et de panneaux solaires photovoltaïques pour l’électricité ou encore la valorisation des déchets comme combustible pour produire de l’énergie. Une autre possibilité est de financer des projets de « séquestration » permettant de stocker le carbone dans un autre réservoir que l’atmosphère (projets de reforestation notamment). Les forêts peuvent être considérées comme des « puits de carbone ». Rappelons-le, les plantes, grâce au mécanisme de la photosynthèse, fixent une partie du gaz carbonique présent dans l’atmosphère et rejettent de l’oxygène. En période de croissance, les arbres absorbent bien plus de CO2 qu’ils n’en relâchent. A mesure que les arbres grandissent, des quantités importantes de carbone sont donc stockées dans la biomasse forestière. C’est ce que l’on appelle la séquestration ou la captation naturelle de carbone.
Communiquer sur ces actions est un point d’accroche pour les entreprises et institutions engagées dans une démarche de développement durable. Agir comme une structure responsable de ses actes ou n’en donner que l’image, c’est ici que les limites se posent. En effet, la communication verte (greenwashing) peut dénaturer et faire perdre la crédibilité d’une action. Dans quelle mesure une communication est-elle donc responsable ? La compensation carbone y est-elle intégrable ? Nice Premium vous laisse réagir.
Un an après le début du programme, l’ensemble des particuliers et entreprises ont financé avec Action Carbone, la réduction de 30 000 tonnes de gaz à effet de serre et la séquestration de 60 000 tonnes de CO2. Etes-vous prêts à compenser en 2008 ?
Pour plus d’informations : https://www.actioncarbone.org