Après 24 heures très physique, la flotte du Vendée reprend son souffle. Mais pas le temps de rêvasser car une seconde dépression, qui devrait être encore plus intense, se profile à l’horizon.
La skipper de TSE-4myplanet poursuit son petit bonhomme de chemin. Après avoir franchi une première dépression ornée de vagues de quatre mètres de hauteur, il est l’heure de respirer un peu. « Youpi, ça glisse enfin et ça ne tape plus! C’est beaucoup plus sympa comme ça », confie Alexia Barrier vraisemblablement soulagée à entendre le son de sa voix. Il faut dire que la Maralpine ne ménage pas ses efforts pour s’accrocher à la queue du peloton avec son monocoque de 24 ans d’âge face aux bateaux volants de dernière génération pilotés par des marins chevronnés.
« J’ai pas mal travaillé, fait des manœuvres […] tout va bien a bord juste quelques petites bricoles par-ci par-là à gérer mais c’est top », se réjouit-elle avant d’entamer plus sereinement le cinquième jour de course.
Sauf que « Théta » approche! Mais qui est-ce? C’est une grosse boule posée en plein milieu de la carte des concurrents. Un boulet de canon qui s’instille en rouge sur les écrans radars des solitaires qui vont devoir épouser sa courbure, par l’ouest, en effleurant de loin ses formes généreuses. Ceux qui s’y frottent de trop près pourraient être sévèrement sanctionnés à l’image de Jérémy Beyou hier. Car cette dépression subtropicale recèle en son sein des vents de 50 à 60 nœuds (plus de 100 km/h) et fait lever des collines liquides de six mètres.
Voilà les présentations avec cette 29e dépression tropicale observée cette année sont faites et les marins devraient faire sa connaissance dès ce week-end voir même un peu plus tôt si affinité! Le premier à l’affronter devrait être le Galois Alex Thomson qui a pris les rênes de la course au dernier pointage, avec un peu plus de 230 miles nautiques d’avance sur Alexia. Il reste encore 43 700 km à parcourir pour rejoindre la ligne d’arrivée.