Sept jours en mer ça peut paraître long mais il reste encore au moins 60 aux meilleurs pour rallier la ligne d’arrivée. Entre surprise et conditions météos très changeantes, l’IMOCA « TSE-4myplanet » est passé entre les problèmes.
Si les conditions sont clémentes pour naviguer dans l’Atlantique, nul doute qu’Alexia Barrier préférerait sortir de cette fichue pétole qui freine la progression des concurrents à l’arrière de la course. Désormais, il est possible de diviser la flotte en trois groupes distincts. Derrière la tête de course, le groupe du centre s’accroche, mais la bascule vers l’alizé sera moins évidente. En revanche pour les retardataires qui sont actuellement au sud des Açores, ça ne s’arrange pas. « Entre la fin de Thêta et l’alizé, la transition est très compliquée. Ils vont passer dans la bulle anticyclonique avec très peu de vent » , note Christian Dumard, le météorologue du Vendée Globe. « C’est vrai que c’est difficile pour nous, ce sera peut-être la double peine, mais j’espère que ça va encore évoluer », expliquait la Maralpine. Mais à bord de TSE–4myplanet, elle garde le sourire : « je suis vraiment super bien sur mon bateau. J’apprécie tellement le fait d’être en mer, c’est une chance énorme ! J’ai eu des petites bricoles à faire, mais rien de méchant, c’est la vie au Vendée Globe ! »
Actuellement, Alexia navigue deux fois moins vite que le groupe de tête toujours mené par Alex Thomson. Deux raisons à cela, le manque de vent évident (environ 10 nœuds de moyenne contre 18 pour les premiers) mais aussi l’absence de foils sur son monocoque qui permettent de soulager la coque et réduire la friction avec l’eau. Des appendices aérodynamiques très coûteux et équipes les derniers bateaux sortie des hangars de production.
Toujours est-il qu’il reste encore 42 900 km à parcourir pour Alexia Barrier sur les 45 000 km au programme de ce tour du monde en solitaire!