Alexia Barrier a passé la nuit à la barre en enchaînant les manœuvres pour faire avancer son IMOCA malgré une nouvelle nuit de pétole au large du Cap Vert. Heureusement le vent semble être revenu en fin de journée, lui permettant ainsi grâce à une option plus ciblée vers l’Est de remonter au classement.
Plus tard dans la matinée, alors que la navigatrice se réveille, plusieurs interrogations stratégiques se posent. Est-ce mieux d’envoyer le spi ou d’empanner pour tenter de prendre l’avantage sur Miranda Merron?
Pour se décider, la régatière observe son environnement et remarque une grande quantité de sargasse, qui est une des conséquences du réchauffement climatique : « merci le réchauffement climatique, pour l’instant je ne vois que des bancs de sargasses alors si les scientifiques de Marseille me lisent : Mettez vos yeux sur cette position là au sud du Cap vert il y a de quoi étudier avec les photos satellites. Je ne sais pas si vous les verrez parce que les plaques sont grosses mais pas aussi immenses que cela. Je ne sais pas si vous les nommeriez vaisseau en tout cas elles polluent bien les safrans, et ce n’est pas le moment de mettre un hydrogénérateur à l’eau », expliquait la Maralpine visiblement fatiguée par cette nuit sportive.
Prochain objectif, franchir l’équateur d’ici lundi si les conditions continuent de s’améliorer. Devant, la lutte se poursuit à un peu plus de 900 miles nautiques plus au sud. Désormais, c’est Thomas Ruyant qui mène la danse devant Alex Thomson et Charlie Dalin. Les trois hommes qui se tiennent en moins de 60 miles vont devoir faire des choix stratégiques comme pour l’ensemble des concurrents qui devraient accroître les écarts dans les prochaines heures.