Alors que le leader Charlie Dalin devrait atteindre le cap de Bonne-Esperance d’ici 48h, derrière la descente le long de la côte brésilienne se poursuit paisiblement pour TSE-4myplanet.
À 2 500 milles de la tête de la course, la mer est plutôt calme pour l’instant. L’occasion pour Alexia Barrier de prendre du temps pour soi et surtout réparer des petites choses avant de rentrer dans une nouvelle phase de course, en direction de la pointe de l’Afrique du Sud.
Après avoir coincé une boss de ris (qui permet de réduire la voilure) et fait des acrobaties de nuit pour le décoincer, la Maralpine s’est offerte un petit bain dans son cockpit : « hier j’en ai profité pour boucher les trous d’évacuation d’eau et je me suis offert un bain pendant 5 minutes. Il y avait de l’eau de manière importante dans le cockpit et je me suis dit tant qu’à avoir de l’eau autant en profiter », racontait la skipper de TSE-4myplanet qui prend chaque nouveaux événements avec philosophie. « Le Pot au Noir et le début des Alizés ont été assez éprouvant, mais depuis deux jours, j’arrive à bien dormir. Le vent est plus régulier, le bateau avance et moi je peux me reposer, bien me nourrir, j’arrive à me tenir debout dans le bateau ce qui n’était pas le cas il y a encore deux jours car ça tapait trop, c’était compliqué de se faire à manger ou même de se relaxer et c’est super agréable. »
Une parenthèse appréciable sur une course aussi longue en solitaire et dont il faut profiter au maximum en anticipant les difficultés à venir. Car après avoir pratiquement effectué près d’un quart de la course, soit la distance moyenne des courses au large auxquelles Alexia a déjà participé, il faut apprendre à écouter son corps et ménager ses forces pour tenir sur la durée.
En parlant de durée, il reste encore un peu plus de 38 000 km à Alexia Barrier pour retrouver la terre ferme.