L’agitation des acteurs de la filière et le soutien des élus n’ont pas porté leur fruit : au delà des argumentations produites et des actions téméraires (le recours au Conseil d’Etat a été débouté) menées juste pour en tirer un profit politique (comment le faire pendant qu’on négocie avec le Gouvernement ?), les stations de ski ouvriront à partir de ce week-end mais sans les remontées mécaniques ouvertes au grand public. *
« Le Premier ministre a indiqué que l’ouverture prévisionnelle pourrait se faire à partir du 7 janvier sous réserve que les conditions sanitaires le permettent », c’est-à-dire « si le reflux » de l’épidémie « se poursuit », a déclaré M. Lemoyne à l’issue d’une visio-conférence avec plusieurs élus et acteurs de la montagne. « Cela se fera dans le cadre de la mise en place de protocoles sanitaires », a-t-il précisé, en relevant que le gouvernement craignait avant tout « le brassage excessif de personnes venant de partout ».
Le gouvernement a dévoilé de nouveaux dispositifs d’aides, portant le total de l’accompagnement au secteur à 400 millions d’euros.
Ainsi, quelque 12.000 commerces « situés dans une zone de montagne » seront éligibles au fonds de solidarité renforcé, y compris les commerces alimentaires ou encore les agences de location immobilière. Les moniteurs de ski, « les fameux pulls rouges », « seront aussi éligibles au fonds de solidarité », a-t-il précisé.
Le Président du Département Charles-Ange Ginésy, qui avait été particulièrement actif et remonté sur ce dossier, en s’associant au recours au Conseil d’ Etat promu par le Conseil Régional du Rhône-Alpes-Auvergne, a changé de ton dans ses déclarations : « face à la situation épidémique, je comprends la difficulté du Gouvernement et je le remercie d’anticiper une ouverture possible pour le 7 janvier sous réserve qu’il n’y ait pas de dégradation des conditions sanitaires et le félicite pour la mise en place de mesures financières d’accompagnement pour les remontées mécaniques, les moniteurs de ski, les commerçants, hôteliers et restaurateurs de montagne.
Puisque le Gouvernement souhaite mettre en place un dépistage hebdomadaire non obligatoire des saisonniers et des pisteurs, le département lancera le centres départementaux de tests antigéniques COVID-19 dans les stations de montagne. 50 000 tests antigéniques pour les personnels des stations des Alpes-Maritimes ont déjà été commandés.
Le premier ouvrira mercredi prochain à Valberg.