Au dernier Conseil Municipal , le maire de Nice a dévoilé le soi-disant secret concernant le nom du mystérieux bienfaiteurs qui s’était chargé de « faciliter » l’achat et l’acheminent de la cargaison d’articles et matériaux médicaux de la Chine à Nice au mois d’avril.
Le fait avait fait jaser pour le refus de Christian Estrosi de le faire, à la demande de l’intéressé qui préférait rester anonyme et ne pas ajouter la publicité à son geste généreux.
Maintenant on sait qu’il s’agit de l’oligarque russe Alexeï Viktorovich Kouzmitchev.
Christian Estrosi a expliqué dans le détail l’origine et le déroulement de l’opération : « il se trouve que dans la vie, on a aussi des relations personnelles. Il se trouve que le pédiatre qui suit ma dernière-née, lorsqu’elle est en déplacement à Paris avec mon épouse s’appelle le docteur Michel Robin. Étant très ami avec mon épouse, il m’a dit : «je suis le médecin de Mr et Mme Kouzmitchev lorsqu’ils résident en France.» Ceux-ci qui ont eu un souci de santé pour leur fille à l’été 2019 qui a été pris en charge par les services de santé niçois, à l’occasion de la crise de la COVID-19, souhaiterai faire un don important à la ville de Nice, au bénéfice du personnel soignant de la ville de Nice dans son ensemble. «Est-ce que vous avez un projet à leur proposer pour qu’ils puissent apporter ce soutien?» »
Une question qui tombait à pic puisque l’avion devant transporter les 26 tonnes de matériel médical commandé était bloqué sur le tarmac de l’aéroport de Canton-Baiyun en Chine. Le couple s’est alors proposé de prendre à leur charge le transport de l’intégralité du matériel
Si les commentaires officiels parlaient « d’une belle histoire », les gazouillements off-limits post- séance penchaient plutôt vers … »quelle histoire » .
Dans le doute, une petite novelle attribuée (par ailleurs à tort) à Socrate, qui n’est que le protagoniste nominal, peut en faciliter la compréhension…
« Un jour, Socrate fut approché par un homme en pleine agitation qui lui dit : Écoute Socrate, je dois te dire quelque chose d’important sur ton ami.
Attendez un instant – l’interrompit le sage – Avez-vous passé ce que vous voulez me dire à travers les trois filtres?
Trois ? demanda l’autre étonné.
Oui mon cher, voyons si ce que tu veux me dire passe par les trois filtres. Le premier est celui de la vérité: es-tu convaincu que tout ce que tu veux me dire est vrai?
En fait non, je ne l’ai entendu que des autres.
Mais alors l’avez-vous au moins passé à travers le second filtre, celui de la bonté? Même si ce que vous voulez dire n’est pas entièrement vrai, est-ce au moins quelque chose de bien?
L’homme a répondu avec hésitation : Je dois avouer que non. Plutôt l’inverse…
Et avez-vous pensé au troisième ? Vous êtes-vous demandé à quoi ça sert de me dire ces choses sur mon ami? Est-il bon?
Eh bien pas vraiment…
Vous voyez – a continué l’essai – si ce que vous voulez me dire n’est pas vrai, ni bon, ni utile, alors je préfère ne pas savoir et je vous conseille de l’oublier. »