Qu’elles furent intenses ces dernières journées pour Alexia Barrier sur ce Vendée Globe édition 2020. Alors que l’atmosphère reste pesante à l’avant de la course, derrière, on se relâche un peu, enfin!
La pression retombe gentiment à bord de l’IMOCA noir et rose. Après cinq jours d’angoisse, il faut reprendre le fil de la course à son rythme, et surtout sans prendre de risque. Car on sent bien que l’épée de Damoclès plane au-dessus de TSE-4myplanet malgré les encouragements et les mots rassurants de l’équipe à terre.
« Le vent est pour le moment assez cool et les vagues toujours grosses mais pour une fois à peu près bien rangées. La soirée s’annonce bien à bord. La journée fut pas mal non plus, deux empannages, du bricolage, une douche (ça faisait longtemps !). Je suis un peu déphasée avec la France en ce moment au niveau des horaires « , confiait la Maralpine qui se remet doucement mais sûrement de ses émotions. Il faut retrouver un rythme de vie plus classique même si les habitudes des marins sont à mille lieux de celle des terriens. Dormir quelques minutes par séquence pour surveiller plus que jamais ce mat à la fois solide et fragile. Paradoxe assez fou à l’image de ce Vendée Globe qui peine a trouver son leader et pose tant de problèmes aux skippers de cette 9e édition.
Après avoir longé la zone des glaces, Alexia Barrier reprend un peu de sud pour se rapprocher de la Tasmanie dans cet océan Pacifique finalement aussi difficile que l’Indien ou le nord de l’Atlantique. Prudence est de mise donc pour faire route vers le Cap Horn qu’aperçoivent les leaders qui avancent à allure raisonnable.
Il reste 23 300 kilomètres à tenir pour l’Azuréenne afin de rejoindre les siens sur le sol vendéen.