Le « cygne noir » de la pandémie laisse une empreinte lourde sur les principales économies européennes qui se tournent maintenant vers la nouvelle année. Le défi est maintenant le taux de croissance 2021.
Bien que d’intensités et de profondeurs variables, la récession est très importante et laissera sa trace. Le PIB de la zone euro diminuant de 7,8%, les dernières estimations de la Commission européenne s’élèvent à un PIB en chute libre de 9 à 10 % en Italie, -5,6 % en Allemagne, -12,4 % en Espagne, et -9,4% en France.
Les attentes sont désormais toutes concentrées sur l’année 2021. Il existe des différences dans les principales économies du Vieux Continent.
L’une des variables les plus pertinentes, à côté de l’évolution de la demande intérieure, sera les exportations. De ce point de vue, l’attente est aux prochaines décisions qui seront prises aux États-Unis par la nouvelle administration Biden. La saison tarifaire de l’ère Trump pourrait-elle être considérée comme définitivement close ?
Avant la crise, le PIB français était inférieur à huit points. Selon les dernières données publiées par l’Institut National de la Statistique, après les -12 % affichés en novembre, l’économie devrait se stabiliser en décembre à une valeur égale à huit points de pourcentage en dessous de son niveau d’avant la crise. Sur l’ensemble de 2020, la récession devrait marquer une baisse de -9 %.
Cependant, des lumières se profilent à l’horizon, avec une reprise estimée à 6% en 2021 avec l’arrivée des vaccins et l’assouplissement progressif espéré des mesures restrictives. En général, le rebond du PIB sera moins soutenu que ce qui était prévu il y a quelques mois.
C’est l’hypothèse de la Banque de France, qui bloque la barre de croissance 2021 à 5 % en 2021. Ce n’est qu’au milieu de 2022 que le PIB devrait retrouver son niveau d’avant la crise. Il y a trois mois, la banque centrale visait un rebond de 7,4% en 2021.