Après avoir franchi la ligne de l’antiméridien avant-hier en début d’après-midi, la Maralpine navigue enfin dans l’ouest, c’est-à-dire sur le chemin du retour vers les Sables d’Olonnes.
« Capt’n Planète (sa mascotte) m’explique que notre prochain repère sur la carte sera le point Nemo. Point le plus éloigné de toute terre sur notre Planète et aussi cimetière du matériel astronautique qui accueille les restes des vaisseaux spatiaux obsolètes encore contrôlables. No comment… » Alexia ne souhaite pas s’étendre sur ce désastre écologique provoqué par les humains sur notre belle planète bleue. Elle est tout de même heureuse et fière car il lui reste moins de 3 000 miles nautiques avant d’être à son tour Cap Hornière.
Pour l’instant, la navigatrice profite de cette accalmie pour se reposer, prendre des forces et de bien réfléchir à son itinéraire, avant de franchir le dernier cap de la course, qui s’annonce être un passage bien sportif, sur une semaine voir dix jours. Alexia à « l’impression que le Pacifique aspire doucement le vent et que d’un seul coup il va tout lâcher ! Il y a deux gros coups de vent qui arrivent. Si je rase la zone des glaces j’aurai du vent un moins fort. C’est la dernière ligne droite avant le Horn. Il reste 3 000 milles à faire, je serre les dents et je fonce ! » La skipper confie que si elle remonte plus vers le nord comme Ari Huusela (Stark) elle aura du beau temps et pourra surement éviter les dépressions. Finalement, elle choisit de naviguer légèrement au dessus de la zone des glaces, histoire de garder une marge s’il faut faire des manœuvres à un moment donné.
Le Vendée Globe est certes une régate, mais c’est aussi une aventure ou la solidarité, le soutiens et la bienveillance entre coureurs est particulièrement présent et indispensable ! Les six femmes de cette course autour du monde se sont créées leur petit groupe WhatsApp pour discuter, se conseiller, se soutenir et passer du temps entre filles, en plus du groupe WhatsApp avec tous les autres régatiers. « On se donne des petites nouvelles, on échange pas mal entre femmes skippers, c’est sympa de parler entre filles ! On a très à cœur de terminer ce tour du monde toutes les six, on se soutient vraiment (…) Je n’ai pas beaucoup de vent depuis 24h, mais j’avance quand même dans la bonne direction. Avec ce qui est arrivé à Pip (Hare), j’ai bien inspecté mes safrans, j’ai bien pris le temps de tout regarder à bord. Tout va bien donc c’est plutôt rassurant. » Alexia échange régulièrement des messages avec Samantha Davies en ce moment et nous fait part que son amie va mieux depuis son départ de Cape Town avec deux côtes cassées suite à son avarie dans les 40e rugissants. La solidarité féminine se met en place avant de devoir affronter les difficiles conditions à venir.