Malgré un contexte inhabituel, ce mercredi 20 janvier a marqué le début des soldes, une période déterminante mais peu rassurante pour les commerçants niçois.
Il n’y a pas foule en ce mercredi ! Sur l’avenue « Jean Médecin », il n’est pas plus tard que neuf heures ce matin. Il y a ceux qui entament leurs journées de travail, puis les autres, pénétrant tranquillement dans les magasins de l’avenue ainsi que du centre commerciale « Nice Étoile ». Des enseignes de vêtements, d’électroménagers ou encore de rénovations avec à la clé des offres plus qu’attrayantes comme le fameux « -60% » afin d’attirer la clientèle.
Au sein du centre, l’heure est au dernier préparatif, les derniers scotchs se retirent des vitrines, les rayons sont une dernière fois évalués, les premières grilles peuvent ouvrir. Au sein, du centre commercial règne une ambiance d’une journée presque banale. L’excitation du premier jour des soldes est inexistante, l’image des gens se jetant sous la grille est désormais une légende. Certains magasins font même le choix d’ouvrir plus tard comme le magasin « Adidas« , symbole d’un premier jour de soldes bien terne. Pour les autres, le gong a sonné, la première journée peut enfin commencer. Les enseignes spécialisées dans le textile, « Jennyfer », « Etam » et bien d’autres attirent les premiers clients, déterminés à obtenir la bonne affaire. Un tee-shirt acheté, le deuxième offert, des remises sur chaque produit, la stratégie « solde » est payante puisque les premiers achats sont effectués.
Les commerçants ne se font pas d’illusions
Malgré un climat difficile pour cause de coronavirus, les commerçants installés à « Nice Étoile » veulent garder espoir avec les soldes comme motif d’y croire : « J’espère qu’il y aura du monde ses prochains jours. Depuis qu’on a repris le travail, on a fait que des promotions et cela a attiré notre clientèle, en espérant la même dynamique » rapporte Halima Youssouf, responsable chez « Sergent Major ». Un étage plus haut, alors qu’elle s’apprête à ouvrir sa boutique, Catherine Leone est optimiste même si le chiffre d’affaires est difficile à accepter: « En terme de chiffre, nous sommes à -70% par rapport à l’année dernière. On a pris tellement de retard qu’on pourra seulement égaler mais jamais dépasser » affirme-t-elle dans sa boutique « Chevignon », spécialisée dans le textile pour hommes. Celle qui est responsable depuis 10 ans de ce magasin témoigne d’un premier jour des soldes apathiques.
Une seule question tracasse les commerçants : Est-ce que les français ont du pouvoir d’achat en cette période compliquée ? Dans sa boutique encore orpheline de clients, Cyril M. est sceptique. « On va assister à deux types de comportements. Ceux qui financièrement sont justes et les autres pensant être reconfinés dans trois semaines, qui eux, viendront faire les soldes » raconte-t-il derrière sa caisse. Une chose est certaine, l’engouement autour des soldes n’a plus la même saveur qu’autrefois et ce n’est pas cet ancien directeur de chez « Zara » qui dira le contraire: « il y a quelques années, chez « Zara » il était 8h30 et 400 personnes déferlaient à l’ouverture. Aujourd’hui, vous avez des offres toute l’année, les soldes n’excitent plus personnes » ajoute-t-il nostalgique d’une époque où les soldes étaient un véritable « événement ». Le top départ est lancé, plus que quatre semaines pour profiter d’offres alléchantes.