Jacques Peyrat a convié la presse dans son bureau de l’hôtel de ville. Après la déclaration de Christian Estrosi (UMP) qui a annoncé sa démission du gouvernement en cas d’élection puis la réaction de Patrick Allemand (PS), il tenait lui aussi à donner son avis sur ce sujet. Il rejoint d’ailleurs l’opinion du candidat de la liste Changez d’ère, estimant que Christian Estrosi a devancé son éviction du gouvernement : « Avec la sommation interpellative de Patrick Devedjian, on a compris qu’elle était la nature de la candidature de Christian Estrosi. Le gouvernement Français a estimé qu’on pouvait se passer de ses services. Son rôle de Secrétaire d’Etat n’a pas été enthousiasmant pour les populations des Dom Tom. »
Le Sénateur Maire de Nice a rappelé qu’il était arrivé en deuxième position et que la triangulaire de dimanche prochain est différente de celui qui était prévue : « Ce n’est pas le duel annoncé entre UMP et Socialistes. C’est le duel Estrosi-Peyrat. C’est un duel fratricide complètement stupide. On aurait pu terminer hier soir et Nice aurait eu son maire. »
Comment compte-t-il rattraper son retard en voix de 12% par rapport à Christian Estrosi ? Il espère convaincre les abstentionnistes : « ma réserve de voix est dans les 42% qui n’ont pas voté. Elle est aussi dans les listes orphelines qui vont de l’extrême gauche à l’extrême droite. Nous ne sommes pas dans une élection politicienne. On est dans une élection de gestion territoriale. Il y a des réserves de voix dans les listes d’Hervé Caël, Patrick Mottard, Lydia Schénardi. Je suis persuadé que chacun se déterminera sans esprit partisan, ni esprit idéologique. » Rajoutant amusé, en réponse à Christian Estrosi qui appelait les électeurs de Jacques Peyrat à le rejoindre : « Je n’aurais pas l’outrecuidance d’appeler ses électeurs à voter pour moi puisqu’ils sont prisonniers de leur idéologie politique partisane. »
Et si cela ne suffisait pas pour convaincre il a sorti deux bottes secrètes destinées aux électeurs de gauche : « Ce troisième mandat m’amène à devoir changer. Il faut mettre un terme à l’affrontement systématique droite-gauche au conseil municipal et au moins dans la gestion territoriale. J’ai souhaité, si j’étais élu, donner des postes de vice-président de la communauté d’agglomération aux gens de gauche issus de mon conseil municipal ou d’autres conseils municipaux d’autres localités. Il faudrait aussi peut-être donner un poste de vice-président à l’opposition au Centre Communal d’Action Sociale. Il faut aussi créer une fondation azuréenne de développement durable. Je donnerais la présidence de la préfiguration à l’opposition. » Jacques Peyrat n’a pas caché que tout cela constituait une main tendue à Patrick Mottard.
