La pandémie n’arrête pas la soif de contestation d’ un collectif niçois ( ils se composent et se défont à périmètre variable ) qui a en ligne de mire la loi de » sécurité globale » que le Parlement est en train d’examiner avant de voter le texte final.
Le menu de la contestation est riche de demandes et injonctions au Gouvernement, à leur lecture on y retrouve une liste en vrac de mesures qui sont parfois de compétence municipale. Ce qui conforte c’est la déclaration de foi : « Tant que ces textes liberticides ne seront pas abandonnés, nous défendrons sans relâche nos droits et nos libertés. » En fait, l’essentiel est de protester. Puis , on trouvera toujours une bonne raison pour l’avoir fait.
Pour les volontaires, le rendez-vous est à 14 heures à place Garibaldi.
Le texte de l’appel:
• Nous exigeons le retrait de la loi «Sécurité globale», du Schéma national de maintien de l’ordre (SNMO) et de la loi «confortant le respect des principes républicains» précédemment nommée « contre le séparatisme ».
• Nous refusons la multiplication de mesures faisant reculer le droit à l’information. En particulier celui d’informer sur les violences policières avec la sélection des journalistes instaurée par le SNMO.
• Nous rejetons la généralisation sans fin des dispositifs de surveillance comme les drones et les caméras piétons. Mais aussi l’extension du fichage des opinions politiques ou syndicales, des convictions philosophiques ou religieuses, des données de santé, des habitudes de vie ou de l’activité sur les réseaux sociaux des personnes en raison d’activités prétendument susceptibles d’atteinte à la sécurité publique.
• Nous condamnons la logique de la loi «confortant le respect des principes républicains» qui stigmatise les populations musulmanes et remet en cause les principes de la liberté d’association et de la loi de 1905 instaurant la laïcité.
• Nous exigeons vérité et justice pour Maïcol et pour toutes les victimes des violences policières.
• Nous nous opposons à la volonté des autorités locales de faire de Nice une «ville modèle» de la surveillance globale et du délire sécuritaire qui en résulte à coup de « smart city », de « Reporty », de drones et de caméras de reconnaissance faciale ou d’émotions!
• Nous affirmons aussi notre refus de voir cette mobilisation instrumentalisée par des mouvements et individus «anti-masque», «anti-vaccin» et/ou cherchant à diffuser des théories complotistes au sujet de la pandémie actuelle.