Particulièrement courant dans le domaine de l’assurance automobile, le concept du bonus et du malus s’applique aussi à l’assurance habitation et peut avoir un impact financier non négligeable sur le montant de la prime. Mais comment est-il calculé ? Quels éléments sont imposés par la loi ? Et quels types de risques ou de sinistres ont un impact sur le bonus ou malus ? Nous faisons le tour de ce qu’il faut savoir sur le bonus-malus.
Bonus-malus : qu’est-ce que c’est ?
Plus connu sous le nom de bonus-malus, le système de réduction et de majoration permet aux assurés qui ne coûtent rien à leur assureur de bénéficier d’une prime réduite l’année suivante, et de pénaliser plutôt ceux qui multiplient les sinistres.
- Par bonus d’assurance, on entend les privilèges accordés à l’assuré en récompense d’un comportement ayant contribué à prévenir les accidents. En pratique, il est accordé suivant un barème progressif qui tient compte soit de l’absence totale de sinistre, soit de la non-responsabilité de l’assuré (comme dans le cas d’un bris de glace accidentel ou d’un accident de stationnement dont le responsable n’a pas pu être identifié), soit des mesures prises afin de réduire le risque (comme l’installation d’une alarme sur votre logement). Il est particulièrement prisé dans le cadre de l’assurance auto, puisqu’il permet aux automobilistes les plus prudents de réduire lentement mais surement le montant de leur prime annuelle.
- Inversement, le malus est le terrifiant mécanisme qui permet aux assureurs de collaborer entre eux afin de repérer et de pénaliser les clients dont le comportement les met trop souvent en tort ou dont le logement présente des risques reconnus et importants, comme les zones sujettes aux inondations ou aux feux de forêts.
Comment se calculent le bonus et malus de votre assurance auto ?
Le calcul du bonus ou malus sur votre prime d’assurance automobile suit un barème imposé par la loi : le fameux coefficient de réduction-majoration (CRM). Fixé à 1 la première année, il sera soumis à une réduction de – 5 % pour chaque année dite de bonus, et à un coefficient beaucoup plus élevé de + 25 % en cas de circonstances ou de comportement susceptible de coûter plus cher à l’assurance – le malus.
Ainsi, une prime d’assurance auto annuelle fixée à 1 000 € pourra être réduite de 5 % si vous n’avez été responsable d’aucun accident (soit 950 €). Au contraire, si vous avez provoqué un accident, elle pourra être sujette à une augmentation de 25 % (1 250 €).
Notez que le montant de la prime, lui, reste fixé par la compagnie d’assurance. De fait, il peut varier d’une année sur l’autre et selon d’autres facteurs, comme les garanties supplémentaires, le nombre de résidents ou de conducteurs ou encore l’inflation. Certains assureurs proposent aussi de protéger le bonus. Cette option est généralement limitée au premier accident, et uniquement offerte aux assurés qui renouvellent leur contrant pendant une période minimum de 3 ou 5 ans.