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22 novembre 2024

Les élections départementales, un scrutin phagocyté et pourtant…

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Les 20 et 27 juin prochains, les électeurs seront donc amenés à renouveler leurs assemblées régionales. Le même jour, se jouera aussi le scrutin départemental, jusqu’ici peu évoqué et peu médiatisé, alors qu’il est un échelon de proximité quotidienne pour les administrés. La presse régionale s’en empare pour l’heure très timidement.


Créé en 1790 à la suite de l’abolition des privilèges, les Départements (101 à ce jour) sont de multiples divisions du pays, dont les noms ont été bien souvent choisis en fonction de la géographie et de l’hydrographie. En de rares exceptions, ils n’ont guère varié depuis. Sauf dans l’exercice du pouvoir exécutif détenu par les Préfets et transféré aux Présidents des conseils généraux (récemment renommés conseils départementaux) à la faveur des Lois de Décentralisation de mars 1982.*

Pour autant, comme les autres scrutins, les départementales sont menacées par l’abstention et n’échappent pas au désintérêt de plus en plus manifeste des Français pour les urnes. **

Face à une opinion fragmentée, c’est bien sur le terrain que vont se départager les candidats aux départementales et c’est bien là qu’il va falloir reconquérir la démocratie, pour amoindrir la crise de la représentation. Les 2054 cantons, bien que redécoupés en 2014, sont les mieux adaptés pour relayer au pouvoir central, les réalités socio-économiques et démographiques mais aussi équilibrer la représentation populaire provinciale face à ce dernier.

Urbains, ruraux ou issus des deux milieux, les 4108 conseillers départementaux vont bénéficier d’un mandat de six ans. Un temps qui paraît long et avec lequel devrait renouer la politique, dans un monde de plus en plus instantané, fugace. Paradoxe heureux de notre société, cette institution ancienne qu’est le Département a résisté aux nombreuses tentatives de suppression.

Parce qu’au fond, même s’ils boudent les urnes, les Français n’en demeurent pas moins attachés à leur identité. Et si finalement, la clé de ce scrutin résidait dans la capacité des candidats à les rendre plus fiers du “petit pays” où ils vivent ? Les contempteurs de la ruralité ou des métropoles donneraient sans doute un tout autre hymne à cette campagne, histoire oblige.

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