Revenu dans les salles après un court passage l’automne dernier, le film n’est pas mauvais, Albert Dupontel a clairement un savoir faire et une patte artistique qui lui sont désormais propres, c’est indéniable.
Mais dans ce métrage et cette histoire, il y a un côté un peu couillon, naïf et maladroit aussi bien dans le comique que dans les scènes d’émotion qui plombe le film. Tout est trop appuyé, trop explicite et sans la finesse nécessaire.
Les dialogues ne sont pas toujours très fins, les situations loufoques sont parfois maladroites, les personnages principaux masculins sont assez bébêtes (surtout l’archiviste aveugle. Et que dire du personnage du fils retrouvé ? ).
C’est étonnant cette naïveté d’esprit et d’écriture, alors que le film est riche d’idées de mise en scène (bien que parfois un peu trop tape à l’œil).
Pourtant, il y a de jolis effets de lumière et de reflection originaux mais à côté de ça, des scènes et des lieux qui donnent l’impression de décors factices et théâtraux , comme par exemple le lieu où se trouvait anciennement l’hôpital qui fait très artificiel.
Cela a nuit pas mal à la crédibilité de l’histoire cette romance (pendant un temps triangulaire) qui semble assez improbable.
Enfin, les retours en arrière (l’amour de jeunesse du personnage joue par Virginie Effira) semblent un peu factice, comme artificiellement plaquées et ont du mal à bien s’intégrer dans le montage.
Les thématiques convoquées, en particulier celle de la déshumanisation de la société, sont abordées de façon assez simpliste et sonnent parfois comme une grosse farce, jouant peut être trop sur le côté populaire et bon enfant.
Par contre, la photographie est très soignée, avec ces teintes chaudes très agréables qui nous immergent dans une ambiance ouatée de conte de fees. Le montage est nerveux et efficace. Dans les autres points très positifs, mention spéciale à Virginie Efira dont le jeu parvient à réellement créer l’émotion et l’empathie pour son personnage.