Le candidat dans le canton Nice-4, Jean Moucheboeuf et le conseiller municipal Philippe Vardon ont tenu une conférence de presse avant-hier. Ils ont voulu dénoncer les constructions à outrance. Selon eux, cela impacterait « le cadre de vie et dévisagerait l’identité niçoise ». Il y aurait un risque de « paupérisation » et « d’insécurité » avec ces nouveaux bâtiments.
« Le bétonnage, c’est 500 kilos de CO2 rejeté pour une tonne de béton ». C’est le constat que fait le candidat Jean Moucheboeuf. Il rajoute aussi que cela représente « 18 kilos de sable nécessaire pour une personne par jour ». Selon leur chiffrage, cela représente environ une vingtaine de projets qui sont en cours ou qui ont déjà été réalisés.
Un bilan décevant
Les deux conseillers municipaux dépeignent un résultat qui n’est pas à la hauteur des espérances pour les habitants. La crise de la covid-19 a mis un frein à ces projets pour repartir de plus belle par la suite. « Trois maisons avec jardin qui vont être détruites et remplacé par un immeuble. »
« Ce n’est juste pas possible. Depuis 4-5 mois, on voit des projets qui poussent de partout, des grues qui apparaissent et du bétonnage massif. Malheureusement, c’est une villa avec jardin ou une maison qui est détruite pour faire des immeubles », dénonce Jean Moucheboeuf. Pour eux, c’est du « pseudo verdissement de la part de la municipalité niçoise. La mairie ne peut pas se défausser en sortant son joker, coulée verte. »
Et des mesures concrètes
Trois propositions sont mises sur la table. Parmi elles : l’interdiction pure et simple des nouvelles constructions d’immeubles à plus de deux étages, « si on rase une maison de deux étages ». Mais comment arriver à faire émerger cette idée ? En modifiant le PLUM (Plan Local d’Urbanisme Métropolitain) pour pouvoir le graver dans le marbre.
Ils demandent aussi « la végétalisation des toits » pour selon eux permettre « une réduction de 25 % de la climatisation » d’après une étude du cabinet Ernst & Young avec la collaboration du cabinet Eco-Med pour la ville de Nice réalisé en 2009.
Enfin, ils réclament la « reconversion des immeubles de bureaux en habitations » pour remplir ces bâtiments qui auraient beaucoup de mal à trouver preneur. Malgré les appels du pied de la métropole pour faire venir les entrepreneurs et les grands groupes à Nice.