Le retour dans les salles obscures, a permis d’assister à la projection de ce film adulé des festivals , oscarisé à Los Angeles et Lion d’or à Venise, « Nomadland » un road-trip saisissant, émouvant bestiaire de la vie nomade, de la réalisatrice et scénariste chino-américaine Chloé Zhao.
NOMADLAND se veut le reflet d’une part oubliée de la société américaine. Cette part invisible aux yeux de ceux qui voient l’Oncle Sam comme le pays des rêves, du glamour. Là où il fait bon de vivre.
Après l’effondrement économique de la cité ouvrière du Nevada où elle vivait, Fern décide de prendre la route à bord de son van aménagé et d’adopter une vie de nomade des temps modernes, en rupture avec les standards de la société actuelle. De rencontres en rencontres, Fern renait et initie sa découverte des vastes étendues de l’Ouest américain, dans les plus beaux paysages désertiques que réservent l’Arizona et la Californie.
Sous ses airs de western moderne , NOMADLAND esquisse la deuxième vie de Fern. Celle d’une femme isolée qui préfère rester seule plutôt que devoir dire « aurevoir » à ceux qu’elle aime et qu’elle aimera. Peut-être est-ce cela le défi d’être routard. La bravoure et l’audace de partir sans possiblement ne jamais revenir.
L’interprétation extraordinaire de McDormand participe beaucoup de ce sentiment, par la puissance qu’elle trouve dans sa vulnérabilité affichée, et sa conviction inébranlable envers ses décisions qui apparaissent obscures à d’autres.
De quoi conclure sur la plus belle réplique de ce road movie : « Non, je ne suis pas sans-abri. Je suis… sans maison « .