C’est la soeur mineure du tour électoral de cette été et elle risque d’être cannibalisé par les enjeux nationaux de sa soeur majeure, l’élection régionale. Toutefois, les électeurs (au moins la minorité qui se déplacera pour aller voter) recevrons deux bulletins, et l’un regardera les candidats de leur canton.Une très forte abstention est attendue, supérieure à 50% des électeurs ayant droit au vote.
Les compétences de cette collectivité sont :
- Social : aides sociales et en particulier gestion (déléguée par l’Etat) du RSA (54% du budget dont RSA 30%)
- Aménagement du territoire : eau, routes départementales, services des pompiers… (7%)
- Gestion des collèges (6%)
La campagne électorale a été conditionnée par la situation sanitaire qui a empêché des réunions grand public. Les candidats ont sillonné leur canton pour prêcher la bonne parole, c’est à dire leurs idées et image. Puis les réseaux sociaux ont fait le reste.
La boîte à promesses des candidats a marché à fond. Surtout dans les communes rurales il faut des arguments « concrets » pour obtenir les faveurs des électeurs. Les arguties ne percent pas.
Un des thèmes majeurs était, bien sûr, celui de la sécurité. Tout ne faisant pas des compétences départementales, les candidats ont endossé les habits du sheriff. L’homme fort du conseil départemental Eric Ciotti n’est-il pas un Ministre de l’Intérieur in pectore depuis toujours ? Alors le raisonnement est simple: donnez-moi le pouvoir et vous allez voir ce qu’allez voir!Le département des Alpes-Maritimes (qui compte 1.082.440 habitants) comprend 54 conseillers départementaux issus des 27 cantons . L’actuel président, Charles-Ange Ginesy est candidat à sa succession. 110 binômes mixtes se présentent pour ces élections.*
En 2015, l’Union de la Droite ( LR+UDI) s’était vue allouer la majorité de 50 sièges. Le Parti communiste français PCF tient deux sièges. Le Parti socialiste PS en compte un, tout comme les écologistes.
Le département étant fortement encré à droite, le résultat ne fait pas de doutes. On peut juste se douter quant à la capacité des listes de gauche de garder leur présence dans l’hémicycle alors que le RN jouera le rôle de l’outsider, profitant de l’entrain de l’élection régionale.
Le projet de Budget Primitif pour 2021 s’élève à 1,578 milliard d’euros et bien naturellement le bilan sera affecté par la situation exceptionnelle de ces derniers mois.**
Des maires actuellement en fonction se portent candidat. Ainsi on peut noter parmi eux, Joseph Segura, maire de Saint-Laurent-du-Var. C’est aussi le cas de David Lisnard, maire LR de Cannes. Même situation pour Jérôme Viaud, maire LR de Grasse.
