Sans surprise, Renaud Muselier a été élu président de la Région Provence Alpes Côte d’Azur. Un deuxième mandat après celui entamé en 2017 après la démission de Christian Estrosi. Le Marseillais âgé de 62 ans porte l’écharpe provençale pour sept ans avec pour seule opposition le Rassemblement National de Thierry Mariani.
Cette élection résonne comme l’aboutissement d’une campagne dure face au Rassemblement National et après le retrait de la gauche. Placé désormais à l’apaisement et au concret.
Lors de ses déclarations protocolaires Renaud Muselier est revenu sur les polémiques que sa décision d’intégrer à sa liste des représentants de LREM avait suscité au sein de son parti : « notre succès et l’éclatante victoire qu’il a porté ne sont pas dus au hasard mais bel et bien à cette addition de compétences et la capacité de servir l’intérêt de « notre Région d’abord », a-t-il déclaré.
Avant d’ajouter : « Notre triptyque gagnant a été : celui de notre majorité sortante unie et solidaire, celui de l’excellence de notre bilan, celui de l’équilibre tant territorial que politique sur lequel tu as été bâti notre équipe. »
En fait, comment oublier l’opposition interne des partisans du « ni-ni » (ni Macron ni Marine Le Pen) menée par certains élus (notamment Eric Ciotti et David Lisnard dans les Alpes-Maritimes) qui n’ont pas fait campagne et qui ont déclaré leur abstention ou vote blanc ?
Renaud Muselier n’a pas oublié de citer le soutien des listes de Jean-Marc Governatori et Jean Letizia que, en se retirant du deuxième tour et appelant à le voter, lui ont permis de refaire l’écart qui le séparait de son concurrent Thierry Mariani. Il a confirmé l’engagement d’intégrer des parties de leurs programmes dans la mise en exécution du sien et de les associer dans le pilotage.
La prise de parole de Pierre-Paul Leonelli, reconfirmé à la tête du groupe de majorité dénommé « Notre Région d’abord » (ce slogan de campagne est devenu l’étiquette de ce mouvement régional), était bien évidemment de pleine adhésion, tout en mettant en évidence les raisons de ce succès obtenu à l’arraché : « la crédibilité du projet basé sur l’unité de notre majorité, l’excellence de notre bilan, la pertinence de notre projet ».
Mais pouvait-il oublier les bâtons dans les rues de la part des « faux amis », ceux qui sont maître en politique. Christian Estrosi qui reste le numéro 1bis de la collectivité régionale, (dénomme publiquement « lepeno-compatible » ?) : « Tu as tenu le cap alors que d’autres instillaient le doute ou sombraient dans l’invective. »
Quant au candidat battu, le lepeniste Thierry Mariani, qui pendant deux mois était donné comme vainqueur dans tous les cas de figure par les sondages, il s’est limité à prévoir « une opposition combattive ».
Les niçois élus sur sa liste Philippe Vardon et mesdames Masson et Delpech ne manqueront de donner leur contribution.