Le département des Alpes-Maritimes accueille jusqu’au 31 octobre 2021, l’exposition « Tatoueurs-Tatoués ». Une vitrine qui retrace l’historique et les valeurs du tatouage.
L’histoire remonte en Europe dans les années 700. Avec la découverte du corps tatoué d’Ötzi, un homme mis hors-la-loi par le christianisme. En cette période, le tatouage était marginalisé. Au 19e siècle, ses tatouages sont exposés dans les salons bourgeois ou à la cour de certaines familles royales européennes. Aujourd’hui, le tatouage rejoint la discipline de l’histoire de l’art et est classé comme «10e art». Le 02 juillet 2021 s’est tenu à l’espace culturel Lympia de Nice le vernissage de l’exposition Tatoueurs, Tatoueurs. Une conception du musée du quai Branly-Jacques Chirac.
L’affirmation du tatouage comme un art à part entier
130 œuvres et vingt moulages en silicones tatoués sont exposés lors du vernissage. Trente pays amateurs de tatouage sont évoqués lors de la présentation des œuvres. Ces chiffres révèlent la montée en puissance du 10e art. Il doit notamment son succès au «développement d’internet et l’intérêt que lui portent les médias. Depuis dix ans, le tatouage écrit aussi son histoire contemporaine au rythme du perfectionnement technologique». La cérémonie de vernissage est marquée par la présence d’Eric Ciotti, député et président de la commission des finances du conseil départemental 06. «Nous l’avons aussi voulu pour attiser cette passion française envers les arts premiers, qui constitue sans doute le prolongement d’une brulante curiosité que archéologues, historiens de l’art ou anthropologues ressentent depuis des siècles pour les peuples lointains». Et d’Emmanuel Kasarhérou, président du musée du quai Branly-Jacques Chirac. «Je suis convaincu que le public niçois, et au-delà, offrira le meilleur accueil à « Tatoueurs, Tatoués ». Tous les ingrédients sont réunis pour que l’exposition soit un succès.»
Les niçois ont répondu présents
Plus d’une centaine de visiteurs ont assisté au vernissage de l’exposition. Une occasion pour eux de renouer avec l’art qui, a été privé de sa créativité depuis le début de la pandémie. «On peut enfin faire une activité. J’ai directement réservé ma place pour venir admirer ce travail exceptionnel. Je suis une passionnée de tatouage, de l’art en général » , déclare Olive, une visiteuse. Un cocktail à la main, Hugo se réjouit des retrouvailles, «cette ambiance conviviale m’avait manqué. Cette exposition nous permet de renouer avec nos habitudes. Que le mouvement perdure ! ». Les visites se poursuivent au sein de l’espace culturel Lympia du mercredi à dimanche entre 10h et 18h.