A Tokyo, le 23 juillet s’ouvrent les 32e Jeux Olympiques de l’ère moderne, reportés d’un an pour cause de pandémie. Comment advint la création de ces Jeux dans la Grèce antique ? Comment fut leur résurrection, au XIXè siècle par un baron français ?
Au commencement est l’athlète, dont le nom vient de « athlos » (en grec ancien), la lutte le combat…
Pourtant, si les vocabulaires sportifs sont proches, le sport, dans l’Antiquité, reste lié à des affrontements pacifiques donnant lieu à une « trêve sacrée ». Une ou plusieurs parce que il y avait beaucoup d’autres compétitions en Grèce.
Les quatre principales étaient les panathénées d’Athènes, les jeux pythiques de Delphes, les jeux de Némée et les jeux isthmiques d’Olympie. Une manifestation par an, ce qui explique la périodicité de quatre ans de nos jeux olympiques.
Le grand gagnant des quatre compétitions était le suprême champion, vénéré à l’égal d’un demi-dieu et à qui on élevait des statues.
Les premiers J.O. datent du VIIIè siècle avant J.-C. Sur le plan mythologiques, l’idée des Jeux remonte à Zeus, le dieu d’Olympie, ou à Héraclès, à cause des douze travaux. Sur un plan plus historique, ils semblent plutôt découler des jeux funéraires.
Les premiers témoignages de concours parlent de course, de boxe, de tir à l’arc, de saut en longueur, et de lutte.
Les infrastructures sportives étaient encore provisoires, mais elles accueillaient déjà des compétitions élaborées avec des spectateurs.
Au départ, les seules cité-état grecques y participèrent, puis, avec la notoriété les Jeux Olympiques s’ouvrent à l’ensemble du monde connu, toutes les villes de la Méditerranée concourent.
Face à la rivalité entre Athènes et Sparte, les villes les plus puissantes, les grecques choisirent Elis, une cité plutôt modeste, proche d’Olympie.
La première épreuve « reine » c’est la course, aujourd’hui le 100 mètres. À l’époque, c’était un peu plus de 192 mètres, la longueur du stade d’Olympie. Puis les courses de chevaux montés, ou des chars, dans l’hippodrome. Les lancers de disque, de javelot, avec les mêmes gestes qu’aujourd’hui.
Le rôle des femmes était occulté, dans le sport comme ailleurs. Pourtant des jeux féminins se déroulaient en septembre. Les sportives concouraient en honneur d’Héra, la parèdre de Zeus.
Aux premiers siècles des Jeux, les trois quarts des vainqueurs olympiques, femmes ou hommes, sont spartiates. À Sparte, les élèves ont plus d’heures de sport que dédiées aux disciplines intellectuelles.
Les Romains vont dévoyer l’esprit des Jeux, ils s’en emparent pour le prestige mais il ne recherchent que le spectaculaire, les jeux du cirque. Les Romains modifient l’esprit des J.O. qui perdurent jusqu’au IVè siècle après J.C. On rentre dans dans l’époque des premiers empereurs chrétiens qui refusent tout ce qui est païen. Au final, le christianisme va avoir raison des Jeux.
Il faudra attendre le baron Pierre de Coubertin à la fin du XIXè siècle…