La rencontre entre Nice et Monaco s’annonçait déséquilibrée au vu du classement et des statistiques des deux équipes. Finalement, elle s’est jouée à pas grand-chose. Une ou deux frappes contrées pour les hommes de Frédéric Antonetti. Deux opportunités pour ceux de Ricardo. Et surtout un silence pesant, celui des membres de la BSN. Les supporters niçois protestaient contre les interdictions de stade prononcées contre quatre-vingt d’entre eux. Ils se sont mis en grève de chants et ont laissé un carré vide au milieu de la tribune pour bien marquer leur désaccord. Cette absence d’ambiance en populaire a permis aux Monégasques de se faire entendre au stade du Ray. Un comble quand on sait que 10 000 Niçois se déplacent chaque année au Louis II et empêchent les locaux de montrer leur présence.
Voilà pour le côté tribune. Sur la pelouse, ça n’a pas non plus été exceptionnel. Cela fait désormais six matchs que les Niçois n’ont plus gagnés dans leur antre, le dernier succès remontant au 20 janvier, contre Nancy (1-0). En première période, si les coéquipiers d’Olivier Echouafni parviennent à conserver le ballon et dominer sur le terrain, ils ne trouvent pas la faille dans la défense monégasque. Ils doivent également faire face à un coup dur dès le début du match avec la sortie sur blessure de Gérald Cid, le défenseur central devant quitter ses partenaires dès la dixième minute.
Pendant les quarante-cinq premières minutes, les Niçois sont bien présents dans les duels mais ils doivent s’incliner sur un contre. Nêne sert parfaitement Camel Meriem dans la profondeur lequel ne se prive pas d’ajuster Hugo Lloris et d’ouvrir ainsi le score (36e). Peu avant la pause, une nouvelle blessure vient contrecarrer les plans de Frédéric Antonetti puisque Baky Koné doit sortir. L’attaquant ivoirien a été touché aux adducteurs en tentant une frappe. Il cède sa place après le repos à Habib Bamogo.
La deuxième période est à l’image de la première, le déchet dans le jeu en plus côté niçois. Les contrôles se font plus brouillons, les passes moins précises. Les rouge et noir ne parviennent pas à se créer de franches occasions mis à part une frappe du gauche de David Hellebuyck et une incursion de Cyril Rool qui voit son tir contré par un pied monégasque. Les esprits commencent à s’échauffer, les hommes de Ricardo accumulent les fautes dont l’une vaut à Adriano un second carton jaune synonyme d’expulsion (83e). Cela ne décourage pas les partenaires de Roma qui parviennent à inscrire un deuxième but par Almiron (90e) quelques secondes avant que Pokrivac ne commette un véritable attentat sur Habib Bamogo. Le croate se voit logiquement expulser. M. Lannoy fait jouer le coup-franc puis met un terme à la rencontre.
Un match heurté (10 cartons jaunes, deux rouges) qui permet à l’AS Monaco de sauver sa place en Ligue 1 pendant que l’OGC Nice voit ses rêves d’Europe se réduire. Il faudra pourtant que les joueurs de Frédéric Antonetti soient costauds pour ne pas plonger dans le fond du classement après une si belle saison. Et cela passe par un résultat dès samedi prochain au stade Chaban-Delmas contre Bordeaux.