Ca y est, c’est fait. Alors que la planète foot est à l’heure des récompenses, le football niçois a lui aussi reçu son cadeau de noël. Le sénateur-maire Jacques Peyrat a annoncé le projet qu’il a retenu pour le futur Grand Stade de Nice : ça sera celui défendu par Cari-Spada.
Cela fait plus de 10 ans maintenant que le projet de Grand Stade à Nice est sur toutes les lèvres. Lorsque la France a obtenu l’organisation de la coupe du monde 98, il avait été sérieusement envisagé que Nice fasse partie des villes organisatrices. Mais les problèmes financiers de la ville suite à l’épisode « Médecin » ne lui avaient pas donné les moyens de proposer un projet conforme aux souhaits du comité d’organisation. Le projet était depuis dans les cartons mais le retour en Ligue 1 de l’OGC Nice a changé la donne.
Un club en reconstruction
La reprise du club en 2002 a été une date importante. Elle marque le début d’une nouvelle ère, qui doit amener le club à demeurer un élément majeur du football français. Basée sur 3 phases de 3 ans, la reconstruction du club passe par un nouveau stade. Les 3 premières années avaient pour but de pérenniser le club en L1 (merci Gernot !) et les 3 qui viennent doivent permettre au club de disposer d’une équipe compétitive sur la scène européenne. Cette phase passe obligatoirement par la construction de ce nouveau stade pour doter le club d’un outil performant afin, entre autres, de générer d’importantes rentrées d’argent. Et après moult évènements et fausses annonces, ce projet va enfin prendre vie.
Après avoir envisagé de renover le Stade du Ray et dans un souci d’ouverture, il a été décidé de construire le stade dans la plaine du Var, à St-Isidore.
Une compétition a eu lieu entre plusieurs cabinets d’architectes pour proposer un projet conforme à l’imposant cahier des charges de la ligue nationale de football et celui aussi de la mairie.
Et c’est finalement le projet défendu par le groupe Cari (mandataire) avec Spada (co-traitant), les architectes Michel Regembal (un des architectes du stade de France), Lucet-Duhamel, Olivier Tampon – Lajariette, les bureaux d’études Séchaud et Bossuyt et Terrell et la société Nikaïa qui l’a emporté.
Un projet ambitieux
Ce qui a fait pencher la balance en faveur du groupement Cari-Spada est que ce projet était moins cher que celui présenté par Vinci. Le début des travaux est prévu en juillet 2006 pour une livraison du stade en novembre 2007. Tout le monde s’accorde à dire que ce projet est audacieux. En effet, le stade sera intégralement couvert pour un confort maximum. Et la toiture en forme de vélum arrondi en ellipse devrait donner au stade une forme de…coquillage.
Il existe aussi une volonté de faire de ce stade un véritable lieu de vie quotidien et pas uniquement le samedi soir. L’enceinte du stade comportera donc à cet effet, 6000 m2 de bureaux et commerces, plusieurs terrains annexes, 2200 places de parking et sera ensuite complétée d’un centre de formation.
Autre singularité de ce projet, le stade sera autonome en énergie. Il va produire sa propre énergie électrique, qui sera revendue à EDF, grâce à 4000 m2 de panneaux photovoltaïques installés en véranda sur les parkings. Et des panneaux solaires assureront également la production d’eau chaude sanitaire. Ce consortium assurera aussi la gestion du stade pendant les 30 prochaines années, à l’instar de ce qui est fait avec le Stade de France.
Principales caractéristiques du futur stade:
• 32.826 places assises et couvertes
• 36 loges privatives
• Surélévation des gradins : 1m50
• Tribune Sud d’un seul tenant conformément à la demande des supporters
• Coût global : 90 millions d’Euros, dont 70 M€ à la charge du constructeur
(images source www.lemoniteur-expert.com)