Venue tout droit du moyen-orient et considérée comme la version arabe de « Mean Girls » ou encore « Gossip Girl », « Al Rawabi School for Girls » prône la place de la meilleure série de la rentrée. Créée par la Jordanienne Tima Shomali, cette fiction, diffusée au début du mois de septembre prône plusieurs thèmes tels que le harcèlement scolaire, le harcèlement sexuel, le patriarcat et les violences faites aux femmes.
L’histoire raconte le supplice d’une adolescente (Mariam) harcelée dans un lycée prestigieux du monde arabe par un groupe de lycéennes (Rania, Layan et Roqayya) . Celle-ci décide de s’unir avec d’autres jeunes filles (Noaf et Dina) subissant le même sort pour se venger. Depuis sa diffusion, les sentiments sont partagés sur les réseaux sociaux, alors que certains saluent le script d’autres condamnent une mauvaise représentation de la société jordanienne.
Au-delà des thèmes engagés, Alrawabi school for girls souligne également des sujets tabous du monde arabe. Des règles de bonnes familles à respecter, qui ne sont pas toujours exécutées comme le fait de sortir après le couvre-feu, de fréquenter un garçon en dehors des règles religieuses, de s’habiller de manière courte, ou encore de délaisser son voile.
Roqayya a du mal à porter le hijab, et est jugé par sa famille et au sein de sa communauté pour avoir pris un selfie avec les cheveux apparents. Sa mère lui reproche alors d’avoir fait honte à la famille. « La réputation d’une fille est tout ce qu’elle a » . « C’est comme du verre. Une fois brisé, c’est impossible à réparer » , lui dit sa mère. Le thème de l’honneur familial est davantage mis en avant lorsque Rania est battue par son père pour être resté dehors après le couvre feu lors de son voyage scolaire.
Layan quant à elle, est démasqué par son frère lorsqu’il la surprend seule avec un garçon «Que vont dire les gens ?» L’honneur de la famille est une fois de plus souligné. De la sympathie à la colère ,les sentiments envers les personnages varient dans chaque épisode tenant ainsi en haleine les spectateurs.
