Un an après le passage de la tempête Alex et après un été marqué par de nombreux incendies et des inondations, la Métropole Nice Côte d’Azur, déjà fortement engagée dans la lutte contre le dérèglement climatique notamment avec son Plan Climat, renforce son action pour bâtir le territoire métropolitain résilient de demain.
Cette accélération de la lutte contre le changement climatique, associée aux mesures de protection et d’adaptation pour tous les citoyens, est devenue l’une des préoccupations majeures.
Après l’annonce d’importantes mesures pour protéger et valoriser la façade maritime, Christian Estrosi a présenté, à quelques jours du Transition Forum qui se tiendra la semaine prochaine à Nice, un plan d’actions renforcé pour faire baisser les émissions de gaz à effet de serre ainsi qu’une révision du Plan local d’urbanisme métropolitain aux enjeux climatiques.
En revendiquant d’avoir engagé depuis 2008 des mesures d’ampleur pour faire de Nice la ville verte de la Méditerranée, aujourd’hui, face aux inquiétantes prévisions des climatologues, le Maire/ Président (tout se tient dans le territoire) veut renforcer la lutte contre le dérèglement climatique afin de protéger la population.
Et, comme un objectif qui n’est pas chiffré n’est pas un objectif, voici les paramètres de référence :
55% d’émissions de gaz effet serre d’ici 2030 et neutralité carbone vers 2050.
Pour compléter l’analyse et fixer le point de départ, il faut se rappeler que 46% des émissions sont dues à la mobilité, 30% au bâti, 7% aux déchets.
D’où , pour modifier la donne, la nécessite d’intervenir à 360% avec des actions ciblées et coordonnées.
Concernant l’aménagement durable du territoire, la Métropole Nice Côte d’Azur a décidé de réviser le PLUm avec plusieurs décisions phares comme :
Limiter davantage l’urbanisation des collines et des vallons ;
Perméabiliser les sols avec un objectif de zéro artificialisation nette sur l’ensemble de la Métropole ;
Créer un schéma directeur des eaux pluviales pour prévenir le ruissellement urbain et les risques de crues ;
Equiper les nouvelles constructions de bornes de recharge électriques sur 80% des places de stationnement…
A l’échelle de la Ville de Nice, de nombreuses opérations de verdissement et de forestation sont prévues avec l’objectif d’aménager 70 hectares supplémentaires de zones de fraîcheur grâce à plusieurs projets comme :
Le Grand parc paysager de la plaine du Var de 20 hectares ;
La prolongation de la Promenade du Paillon de 8 hectares ;
La livraison des trames vertes sur les axes Ouest-Est du centre-ville (Grosso -> Carabacel)
Concernant les mobilités 2 objectifs d’ici 2026 :
100% de bus décarbonnés ;
100% des véhicules de la collectivité propres.
Pour aller encore plus loin, des mesures incitatives seront adoptées , telles que :
- Une prime à la casse de 1000€ pour accompagner les propriétaires de véhicules crit’air 5 ;
- La suppression de 70% des feux tricolores en centre-ville dès 2022 ;
- L’expérimentation d’une zone 30 km/h entre l’avenue Jean Médecin et le boulevard Carabacel ;
- L’accélération de la politiquer de création des parkings-relais ;
- La création d’un nouveau schéma directeur de déploiement des bornes électriques de recharge.
Afin d’accompagner les niçois dans rénovation écologique du bâti, la Métropole a créé un Guichet unique de la Rénovation et va doubler son aide pour la transition d’une chaudière fioul en 2022.
Christian Estrosi réunira également à l’automne les grandes copropriétés et les acteurs du secteur tertiaire autour d’une grande table ronde afin de définir un ambitieux plan de rénovation et de réduction des consommations énergétiques.
Enfin, la Métropole prend plusieurs mesures relatives à la prévention et à la gestion des déchets, l’objectif étant d’en réduire le volume total et de mieux valoriser les restants. Pour cela :
une campagne auprès des commerçants niçois « Horizon zéro plastiques » sera mise en place ;
- La Métropole présentera le nouveau programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés sur la période 2022-2026 ;
- La Métropole va moderniser l’UVE et créer un centre de tri des emballages en son sein afin d’assurer son autonomie totale en matière de traitement d’ici 2026.
Finalement ce « vaste programme » entrainera une petite révolution dans la ville et dans les habitudes des niçois. L’enjeu est de taille , sa réalisation ne sera pas un long fleuve tranquille mais , comme on dit dans ces cas, « quand il faut y aller, on y va ».
C’est l’option qui a été choisie par Christian Estrosi.