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25 novembre 2024

Box-office: Tout s’est bien passé de François Ozon

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Tout s’est bien passé est un film français écrit et réalisé par François Ozon. Il s’agit de l’adaptation du roman du même nom d’Emmanuèle Bernheim, narrant sa propre histoire avec son père qui lui avait demandé de l’aider à mourir. Il est présenté et sélectionné en compétition officielle au festival de Cannes 2021.

Emmanuèle est une romancière épanouie et accomplie, aussi bien dans sa vie privée que professionnelle. Un jour, elle est appelée en urgence : son père André, âgé de 85 ans, vient d’être hospitalisé après un accident vasculaire cérébral. Quand il se réveille, diminué et dépendant, cet homme curieux de tout et aimant passionnément la vie, demande à sa fille de l’aider à mourir. Malgré leurs différends passés, le père s’adresse à elle plutôt qu’à son autre fille, Pascale, qui le vit plutôt mal.

François Ozon n’a rien perdu de son mordant avec ce film sur la fin de vie. Un sujet évidemment sensible que François Ozon décide de traiter de la plus simple des manières, celle d’un récit plein d’amour et d’incompréhension.

« Je ne veux pas de pleureuse ! » ordonne-il à ses proches dans la bouche d’André Dussollier, impeccable dans le rôle très casse-gueule de ce pater iconoclaste aussi égoïste et pervers qu’élégant et facétieux.

Et Ozon de faire de cette réplique la déclaration d’intention de son film. Car si le sujet sociétal de l’euthanasie peut faire peur, le réalisateur de « Grâce à Dieu » transforme ce journal d’un condamné, plaidoyer pour la liberté, en une course effrénée contre la montre et contre les préjugés. Une partition vaudevillesque, pour un drame en hôpital de jour et appartement bourgeois jamais complaisant mais dont le classicisme pourra en refroidir plus d’un. Ozon aussi kamikaze et pudique que son anti-héros préfère en rire qu’en pleurer…

« Comment font les pauvres ? se lamente Dussollier en découvrant le coût d’une mort assistée en Suisse. Et sa fille de répondre, lapidaire, ironique : « Bah ils attendent la mort ».

La grande force du film réside dans sa distance et son extrême neutralité. Sophie Marceau a rarement été aussi juste face à un André Dussollier tout bonnement magistral.

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