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22 novembre 2024

Gérard et Cédric de Pékin Express répondent à vos questions

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jpg_pekin-1-2.jpg Jacques : N’avez-vous pas eu envie de frapper les filles quand elles persuadaient les conducteurs de ne pas les prendre dans leur véhicule ?

Gérard : C’est vrai qu’on a eu envie sur le coup de les agiter un peu mais on s’est contrôlé. On a quand même un peu gueulé et puis ça s’est fini comme ça. On ne va pas les maltraiter devant la caméra. C’étaient des femmes, ça aurait été des mecs qui avaient fait ça, ça aurait été plus violent.

Cédric : Non. Déjà, on ne touche pas des femmes. Ensuite, on se disait que c’est un jeu et que même si elles ont eu une attitude qui était loin d’être sportive, on n’allait pas employer la violence pour répondre.

Laura : Comment s’est passé votre retour en France ? Cela a du faire bizarre de retrouver ses petites habitudes ?

G : On est arrivé un vendredi après midi. On a eu le week-end pour se reposer puis on a repris le lundi. En fait, la routine est vite arrivée mais c’est vrai qu’on avait du mal à ne parler entre la fin de l’aventure et le début de l’émission.

C : C’est sur que c’est bizarre au départ mais c’est surtout le manque de l’aventure. Ce n’était pas facile de se replonger dans la vie quotidienne et surtout la routine. On se pose des questions quand on rentre, notamment sur notre situation professionnelle. Je crois que tous les candidats ont eu une remise en question. On ne sort pas de Pékin Express comme on y est rentrés.

jpg_pekin-2-3.jpg Audrey : N’aviez-vous pas peur de la nourriture ou du logement que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur quand on voit la pauvreté des gens ?

G : On s’est habitué à ne pas trop manger donc finalement l’estomac se resserre. On ne faisait qu’un repas par jour. Ca nous a manqué surtout au Brésil même si on mangeait le soir, au moins. Pour dormir, à part dans le Pantanal, il n’y avait aucun problème, on était en sécurité.

C : On n’avait pas peur car quand on part là-bas, on s’attend déjà à ne pas dormir dans des hôtels quatre étoiles et à ne pas manger à notre faim. On recherche le surpassement de soi-même et on a été servis. Ce qui nous a manqué le plus, ce sont les gourmandises, ces petites choses qu’on aime bien manger en France tel que le Nutella. Le plus dur, c’est de ne pas pouvoir manger ce que l’on veut quand on veut.

Marie-Ange : Comment peut-on perdre une enveloppe si importante dans une finale ? Que s’est-il passé ?

G : On ne sait toujours pas ce qu’il s’est passé. C’est certainement dans l’affolement on a perdu une feuille. La seule explication que j’ai, c’est que c’était un peu le bordel entre nous deux. Il y a eu un manque de concentration. On l’a perdu facilement mais qui l’a perdu, je ne sais pas.

C : Il faut demander à mon père. On en parlait encore il y a quelques jours et il me disait que c’était moi qui l’avais perdue. Moi, je suis persuadé que c’est lui qui l’a perdue. On avait de tout petit sacs, et il fallait y mettre toute la nourriture pour la finale, les cartes, les bouteilles d’eau. Ce n’était donc pas facile de trouver de la place. Dans la précipitation, il a très bien pu faire tomber la feuille par terre (rires).

Isabelle : Quel a été votre plus beau et moins bon souvenir ?

G : Le plus beau est le discours de Stéphane à la fin qui annonce la victoire. Ca a été magnifique. Quand il a dit « Vous remportez », on a crié. On ne lui a même pas laissé finir la phrase. Le moins bon est la nuit dans le désert de sel car il faisait moins 12. Mais avec le temps, ça laisse un bon souvenir.

C : Il y a plusieurs beaux souvenirs, comme quand on enlève le bandeau face à la baie de Rio, le match au Maracana, le lac Titicaca, et notre victoire bien sur. Le pire, je pense, c’est de ne pas avoir pu dire au revoir à Terence et Olivia quand ils sont partis. Chaque départ était une déchirure mais on pouvait leur dire au revoir. Là, ce n’était pas le cas, donc c’était vraiment dur.

Fabrice : De retour chez vous, qu’est-ce qui a changé dans votre perception l’un de l’autre ?

G : Pas grand-chose dans la vie. Me concernant, je m’émeus plus facilement, je suis moins rancunier (rires car Cédric contredit son père). Je suis également plus sensible. Par rapport à Cédric, rien n’a changé. On a fait cette aventure et c’est quelque chose qui est à vie pour nous deux. On est toujours très proches l’un de l’autre.

C : Notre relation n’a pas vraiment changé. Je connaissais déjà mon père par coeur, je n’ai rien appris sur lui. Je pense que c’est plus lui qui a apprit sur moi, d’après ce qu’il me dit, comme quoi j’étais devenu un homme notamment, que l’inverse. Mon père a été à la hauteur de mes espérances.

jpg_pekin-express-drapeau-2.jpg Nicolas : Avez-vous suivi Pékin Express tous les mardis ? Qu’avez-vous ressenti à ce moment là ?

G : On a regardé, c’est sur. Au départ, on était un peu frustrés car on ne nous apercevait pas trop. On voyait toujours les blondes, les brunes. On se disait qu’ils nous ont zappé. Puis au fur et à mesure, ils (la production NDLR) nous montrent un peu plus avec nos paroles nissartes et l’accent. On était nous même naturels. Ca nous a fait plaisir de nous voir un peu plus.

C : Il y en a beaucoup qui posent la question mais on ne voit pas les images avant la diffusion donc on les découvre en même temps que les téléspectateurs. C’était à chaque fois, un moment de stress car on se demandait ce qu’ils allaient pouvoir montrer. C’était une heure et demie de plaisir intense et à chaque fois, on attendait la semaine suivante avec impatience.

Samuel : Cédric , tu dois mettre beaucoup de temps à contrôler les voyageurs. La SNCF t’as-t-elle changé de poste ? Sinon comment vis-tu ton travail ?

C : Non ils ne m’ont même pas augmenté ni rien du tout avec la pub que je leur ai faite ils auraient pu (rires). Je suis toujours contrôleur. C’est sympa de voir les gens sourire, plaisanter plutôt que d’aller mettre des PV, c’est plus sympathique à faire.

Romain : Comment avez-vous géré le silence imposé entre votre retour et la diffusion ? Ce n’était pas trop dur ?

G : Si c’était très difficile, très dur. Quand on est arrivés, je suis resté une semaine sans rien dire à ma femme. J’avais un trop-plein. Dans ma tête, je me suis dis : il me faut un psy ou je dis tout à ma femme. Je l’ai choisie elle. A part lui dire la victoire, je lui ai dis ce qu’il s’est passé entre nous, entre les candidats. Je n’ai simplement pas évoqué les étapes.

C : Oui, c’est très dur car on a envie de parler à tout le monde de ce qu’on a vécu. Tant que la diffusion n’avait pas commencé, on n’avait pas le droit de dire à nos amis qu’on avait fait Pékin Express donc ils le découvrent en même temps que les téléspectateurs le mardi 22 janvier. Pour notre famille, c’était très dur de ne pas dire le résultat final mais on voulait absolument leur laisser la surprise donc on a tenu notre langue.

jpg_pekin-express-2.jpg Maryse : Cédric, tu disais souvent que ton père connaissait trois mots d’Espagnol. Comment en êtes-vous ressortis ?

G : Moi, l’espagnol c’est comme au départ, je n’y comprends rien. C’est vrai que Cédric a bien appris la langue là-bas, sur le tas, donc je me suis bien reposé sur lui. Il se débrouillait très bien, donc je le laissais faire. De toute façon, on était très complémentaires. Lui, c’était la langue, moi la motivation.

C : Quand je suis arrivé, je parlais ni Portugais ni Espagnol donc je ne pouvais pas communiquer avec les locaux. Je devais faire des efforts. Et puis je ne m’en suis pas trop mal sorti donc j’étais assez content à ce niveau là. Mon père parle toujours aussi peu Espagnol.

Candice : D’une manière générale, avez-vous été satisfaits des images montrées à la télévision ? Représentez-t-elles bien ce que vous avez vécu ?

G : Oui, ça représentait bien. C’est vrai que l’émission dure 1h30 et l’étape dure trois jours donc il y a des choses qu’ils n’ont pas montrées comme des nuits chez des indiens au Brésil. Sinon, c’était vraiment ça. Le plus gros, ils l’ont diffusé.

C : Oui, ça représentait tout à fait ce qu’on a vécu mais ça reste de la télé réalité. On va se disputer une fois dans la journée, ils vont montrer cette fois là mais par contre quand on va se serrer dans les bras on ne le verra pas. Ce qui m’a fait de la peine quand je vois dans les journaux qui résument l’aventure qu’on se dispute alors que ce n’est pas du tout ce qu’on a ressenti là-bas. Autrement, ils images étaient fidèles.

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