Pourtant la tâche, sans Koné et Laslandes, pouvait sembler bien rude pour une équipe niçoise sous le coup d’une nette défaite à la maison aux voisins monégasques. Ce sera Ederson qui se montrera le plus dangereux dans l’entame de match avec dès les premières minutes adresse une belle frappe mais Ramé, bien placé, annule les efforts du brésilien. Le temps pour l’ancien niçois pour être le premier averti de la rencontre. Niçois et Bordelais font jeu égal, Cavenaghi et Bellion pour les locaux, Hellebuyck et Ederson côté niçois semblent être au dessus d’un niveau de jeu toutefois agréable. Cavenaghi s’illustrant sur une belle frappe à l’entrée de la surface qui va mourir à quelques centimètres des buts gardés par un Hugo Lloris dans un de ses très bons soirs. Mais au lieu de la demi-heure de jeu, c’est un carton rouge qui fera son apparition pour un tacle appuyé de Cyril Jeunechamp sur Geraldo Wendel. Le visage du match a pris une nouvelle dimension avec un OGC Nice réduit à 10 ce qui entraînera le remplacement de Modeste par Diakité. La pression ne tardera pas à se faire sentir et il faudra une belle intervention de Loris pour éviter l’ouverture du score par l’intermédiaire de Fernando d’une belle frappe lointaine. Les azuréens plient mais tiendront jusqu’au coup de sifflet de M. Le Blanc qui renvoie les deux équipes dans les vestiaires de Chaban Delmas.
Que la seconde période risque d’être difficile dans cette configuration…
Et cela se confirme dès les premières minutes avec des girondins poussés par un public qui de plus sait que Lyon est mené sur sa pelouse par Caen. Franck Jurietti multiplie les débordements mais ses centres ne trouvent pas preneur dans une surface de réparation où Hugo Lloris fait régner sa loi avec deux nouvelles parades décisives face à Fernando et Bellion. Nice fait de la résistance mais Bordeaux ne semble pas en mesure d’élever son niveau de jeu afin parvenir à ses fins. Un but sera même refusé à Cavenaghi qui avait cumulé faute de main et obstructions pour parvenir à faire entrer le ballon dans la cage niçoise. Laurent Blanc décide alors de lancer la cavalerie offensive pour faire la différence sachant que Lyon a refait son retard face à Caen. Il ne reste que quelques minutes de jeu et le verrou niçois n’a pas encore sauté malgré les nombreuses tentatives de l’attaque girondine. L’arrière garde niçoise renforcée par un milieu de terrain compact réalise le match parfait qui de plus est en infériorité numérique depuis près d’une heure. A la 90ème minute, ce sera même le poteau d’Hugo Lloris qui annihilera la tentative de Cavenaghi alors que la dernière occasion niçoise sera au crédit de l’un des meilleurs joueurs sur la pelouse, David Hellebuyck qui tentera une frappe lointaine mais qui ne donnera rien. Même le dernier corner bordelais connaîtra un sort identique et c’est sur un score de parité vierge que les deux équipes se quittent jusqu’à la saison prochaine.
Un très bon résultat pour un groupe niçois soudé qui a su lutter jusqu’au bout pour ramener dans ses valises un point aussi héroïque que précieux chez les seconds du classement pour aurait pu, en cas de victoire, revenir à trois points des lyonnais qui seront les prochains hôtes des azuréens. Quand le commando de Frédéric Antonetti se pose en arbitre du championnat de France de Ligue 1, il le fait avec application !