» Les personnes vaccinées de 50 ans et plus ont neuf fois moins de risque d’être hospitalisées ou de mourir du Covid-19 que les non-vaccinées » , résument les auteurs de deux rapports publiés lundi 11 octobre par EPI-Phare, un groupement d’intérêt scientifique placé sous la double tutelle de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et de la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM).
La confirmation de l’ampleur de l’efficacité de la vaccination, en France, parviendra-t-elle à faire fléchir le dernier carré des indécis ?
«Fait» sans précédent, ces deux analyses ont été réalisées sur un total de 22,6 millions de personnes. Ce sont « les études épidémiologiques analysant l’efficacité “en vie réelle” des vaccins qui portent sur le plus grand nombre de personnes dans le monde », souligne Antoine Flahault, professeur d’épidémiologie et directeur de l’Institut de santé globale à Genève. « Les études israéliennes sur le sujet, elles, ont inclus près de 6,5 millions de participants, les études britanniques 2,6 millions et les études nord-américaines 3,4 millions », précise l’épidémiologiste suisse.
Ces deux études confirment l’efficacité des essais cliniques déjà réalisés avec ces trois vaccins, dans des conditions très contrôlées, éloignées de la vie réelle. Surtout, elles confirment les données déjà publiées sur l’impact des campagnes de prévention menées en Israël (The Lancet, 5 mai 2021), en Amérique du Nord et au Royaume-Uni. Dans tous les cas, l’efficacité des vaccins sur les formes graves et sur les décès liés au Covid-19 était de l’ordre de 90 % à 97 %.