Bleus de travail et gilets jaune fluo, les agents de la FRAP sillonnent la ville, équipés de fourgons et de karchers. Le but ? « Pérenniser la propreté des rues de Nice », répond Steeve Saccone, l’un des deux responsable de la Force Rapide Action Propreté.
Le numéro vert a reçu 200 appels à l’ouverture. Il en reçoit encore plus de 150 chaque jour depuis une semaine. « C’est une bonne moyenne », pour Steeve Saccone. « Ce genre de service existe dans d’autres villes, nous nous étions renseignés auprès d’eux, et nous nous attendions donc à recevoir autant d’appels ». L’un des jeunes agents de la FRAP précise, tout de même : « nous sommes débordés mais, souvent, les gens nous appellent pour de petites interventions un peu inutiles, des choses qu’ils auraient pu facilement nettoyer eux-même ».
Un voisin laisse traîner des meubles usagés sur le trottoir ? « On note le nom, la rue. On appelle d’abord le service des encombrants de la CANCA. Si la personne avait pris rendez-vous avec « allo encombrants » on rappelle le voisin pour le lui expliquer, et on laisse les encombrants faire leur travail. Sinon, on alerte la Brigade Verte de la police municipale pour verbaliser. » Un camion a renversé du matériel sur la chaussée, des déchets s’entassent au coin d’une rue ? « Nous envoyons une équipe sur place dans les deux heures qui suivent pour tout nettoyer. » Ce sont les types d’opérations les plus courantes pour lesquelles la FRAP intervient. Mais attention elle ne se substitue en aucun cas aux collectes régulières d’ordures ménagères.
Devant le bureau qui sert aussi de standard, Route de Turin, la FRAP gare une dizaine de véhicules récents et fonctionnels. Pour l’instant, les moyens mis à disposition par la mairie ne sont pas impressionnants, juste le minimum qui leur permet de débuter correctement. Assis entre une grande carte de la ville, la pile de « mains-courantes » et les tableaux veledas, Steeve Saccone confie : « c’est complètement impossible d’être réactif en 20 minutes comme c’était prévu au départ. Il faut le temps de mobiliser une équipe libre, et de se déplacer dans la ville. En général on arrive à intervenir dans les 2h, mais c’est déjà pas facile. »
Les effectifs devraient augmenter rapidement si le besoin s’en fait sentir. Pour l’instant la FRAP compte 19 agents, 3 surveillants, 2 responsables. Qui sont-ils ? « Il nous fallait une équipe jeune, dynamique et qui puisse s’adapter aux horraires : travailler un week end sur trois, et être d’astreinte la nuit (par quart) », explique Steeve Saccone. « Tous les agents de la FRAP sont donc volontaires. Et ce sont tous des fonctionnaires de la mairie de Nice, qui travaillaient déjà dans le nettoiement et la propreté de la ville. » Christian Estrosi s’est donné 100 jours pour faire de Nice une ville irréprochablement propre…