Présenté et contesté!
Le projet de l’extension de la Promenade du Paillon (avec la démolition du TNN et de l’Acropolis) à peine dévoilé, Martine Bayard, l’ayant droit de l’architecte de l’ensemble culturel dont une partie doit être détruite et derrière laquelle se cachent les opposants politiques, a saisi les tribunaux.
Les projections du maire en termes de retombées économiques (commerçants, hôteliers, propriétaires fonciers et riverains) sont à la hauteur de son enthousiasme pour le projet d’aménagement de la coulée verte augmentée de 8 hectares. Ce projet représenterait un gain en carbone de 1.740 tonnes de CO2 an qui sera procuré par la « vaste forêt urbaine » en plus d’une baisse de température de 2 à 3°. Grâce aux 1.500 arbres d’espèces méditerranéennes plantés, des séquences arbore et un cours d’eau qui sillonnera la coulée verte dans toute sa longueur n’ont pas fléchi, n’ont pas changé la donne.
Ni le fait que plus d’1 million de visiteurs profitent chaque année des 12 hectares que constitue ce petit poumon végétalisé qui deviendront 20 hectares une fois le projet conclu avec une prévision de la fréquentation.
Avec des motivations « scientifiques » dont on leur laisse la paternité, les élus écologistes profitent de cette occasion pour donner un coup de fouet à leur opposition même si, au moins théoriquement, ils devraient apprécier tout ce qui vire au vert ! Mais on le sait, en politique, la logique prend souvent des chemins croisés !
Pour Martine Bayard, la fille d’Yves Bayard, l’architecte de la Promenade des Arts, c’est plus une question de coeur (même si son action est soutenue politiquement par Eric Ciotti qui a bien d’autres visées) : « Au niveau du droit moral, rien n’a été fait dans les normes. Je dois être prévenue de toute transformation, rénovation etc sur l’œuvre de mon père. »
Une action en justice a été promue par Maitre Amaury Eglie-Richters pour le compte de Martine Bayard et pour l’ADPDA-YB, l’Association de défense de la Promenade des Arts-Yves Bayard.
Pour ces deux requérants, il a engagé un recours au fond ainsi qu’un référé-suspension devant le tribunal administratif de Nice à l’encontre de la délibération du Conseil municipal du 10 décembre 2021 approuvant la désaffection et le déclassement du bâtiment abritant le TNN et approuvant la démolition.
Le recours en référé-suspension sera audiencé ce mercredi 16 février à 10h au tribunal administratif de Nice.