En début de semaine, nous avons pu assister à l’inauguration de l’expérimentation de l’AnimaNice Costanzo visant à faire du centre un site 100% inclusif.
En effet, depuis 2019, la ville de Nice et l’Association Trisomie 21 ont décidé d’unir leurs compétences et moyens respectifs à travers le développement d’un site 100% inclusif.
Plusieurs modifications ont été apportées afin d’adapter ce centre à tous; l’objectif étant de permettre à tous d’accéder aux activités proposées en toute autonomie, aussi bien dans le choix des activités que dans la participation.
Tout d’abord, avec la création d’outils de communication en suivant la méthode FALC, Facile À Lire et à Comprendre, qui permet aux personnes avec des capacités différentes de pouvoir avoir accès aux informations et avoir connaissance du programme en totalité.
Pour cela, une nouvelle plaquette de présentation du site et des activités a été élaborée, puis également une nouvelle signalétique facilitant le repérage et l’orientation des usagers (fléchages, codes couleurs, pictogrammes, pancartes).
De plus, une formation de sensibilisation au handicap, coanimée par l’association Trisomie 21 et les services de la ville « coccinelles », a été mise en place pour le personnel d’accueil et les animateurs intervenants sur les centres. Ces personnes « extérieures » au centre ont pu apporter leur savoir-faire et leur connaissance de leur public dans le but de permettre aux agents de cet AnimaNice d’ identifier les besoins spécifiques des usagers et offrir un accompagnement personnalisé à ceux qui le souhaitent.
Ils ont pu apprendre les choses à avoir en tête sur la déficience intellectuelle en terme de fatigue, en terme médical et sur les axes de communication qui facilitent la participation et l’assurance des personnes pour pouvoir les accueillir de la meilleure manière et les mettre à l’aise.
Toutes ces modifications, qui sont d’ailleurs intéressantes pour tout le monde, autant aux personnes atteintes de déficience intellectuelle, que pour les personnes dyslexiques, les enfants qui ne savent pas lire ou très peu, ou encore pour les étrangers, facilitent la participation et ainsi leur permettre de participer à la vie en société.
Jacques Dejeandile, conseiller municipal délégué au handicap et à l’accessibilité, nous a expliqué comment est né ce projet. Au départ, ils étaient 4 : la directrice du centre Costanzo, une personne de l’association Trisomie 21, le service handicap et lui-même. Ils se sont rencontrés avec le constat que les personnes atteintes de déficience intellectuelle n’osent pas venir au centre par peur de l’accueil et par peur de ne pas s’y retrouver.
Ils ont donc décidé de travailler sur la signalétique, les fléchages, les programmes et les brochures qui étaient très compliqués, puis la formation des éducateurs et de l’accueil comme nous l’avons vu plus tôt.
Depuis, les personnes se repèrent très facilement.
Dans le cadre des ateliers, des liens ont été créés et personne ne se sent exclu : « Des amitiés se sont créées et c’est ce qu’on voulait » ajoute t-il.
Nous nous sommes ensuite entretenu avec l’animateur de l’Association Trisomie 21, partenaire de ce projet. Travaillant dans une philosophie de société inclusive, c’était important pour eux de permettre aux personnes qu’ils accompagnent de trouver leur place et d’avoir accès à tous les champs de la société.
Cette association étant très proche du centre, beaucoup de leurs membres s’intéressent aux activités présentes, c’était donc important de leur rendre la participation plus accessible.
Leur travail est d’essayer de rendre au plus possible les personnes autonomes dans les champs de leur vie, et c’est chose faite avec ce travail de mise en accessibilité qui rend les personnes actrice de leur vie sociale : « Ça leur permet d’être des adultes à part entière et de ne pas dépendre de quelqu’un », ce qui est vraiment essentiel pour les personnes.
Depuis septembre, les résultats sont très positifs, les personnes ont été sensibles au fait que l’AnimaNice ait reçu une information un eu plus complète sur leur handicap. Ils ont donc pu observer une plus grande participation des personnes, puis plus de monde inscrit dans les activités.
À ce jour, le site compte 16 adhérents en situation de handicap, dont 12 nouveaux et 4 déjà inscrits à la saison précédente.