Alors que le dépouillement des voix est encore en cours, les résultats partiels confirment que le duel entre le président sortant et sa rivale de 2017 auront un deuxième acte le 24 avril.
Le président-candidat a amélioré son score du premier tour 2017 de plus de 3 points tout comme son opposante qui en a gagné plus de 2.
Troisième dans ce classement on trouve Jean-Luc Mélenchon qui dépasse 22% des voix. Il bénéficie du vote utile d’une gauche fractionnée (quatre candidats) et, finalement, inaudible.
Derrière ce trio, il y a le désert : le « prophète » Eric Zemmour qui devait tout casser avec son programme aux forts accents xénophobes, n’a obtenu que 7% des voix.
Le candidat écologiste Jadot est plafonné autour des 5%.
Les deux partis historiques de la politique française, ceux autour desquels c’est joué la vie démocratique depuis le Général De Gaulle ont collapsé : la candidate républicaine Valérie Pécresse (oui, celle qui s’auto qualifiait être de 2/3 de Merkel et d’1/3 de Thatcher) n’a pas dépassé les 5%. De plus, son alliance post-primaire avec son rival, le para-zemmouriste Eric Ciotti, a été pour elle, comme pour d’autres candidats dans de précédentes élections, le baiser de la mort.
Quant à la socialiste Anne Hidalgo … sa candidature n’a jamais décollé et on se demande ce qui a pu motiver cette femme politique expérimentée (elle a été élue deux fois maire de Paris, n’est-ce-pas?) à se lancer dans cette aventure téméraire.
Maintenant les regards sont tournés vers le deuxième tour en calendrier le 24 avril. Les criquets, grillons, sauterelles et autres rongeurs vont quitter le terrain où resteront les deux finalistes.
Si Zemmour, très en verve malgré son échec a appelé à voter MLP, les autres candidats, chacun à sa manière (certains explicitement, d’autres par la négative envers MLP) se sont exprimés en faveur d’Emmanuel Macron qui va endosser l’habit du favori.
Au niveau local, Christian Estrosi , qui a réuni ses soutiens dans un palais au centre ville, ne peut que se réjouir de son soutien au président de la République. Les chiffres officieux donnent Emmanuel Macron comme le plus voté à Nice.
Eric Ciotti, député de Nice, lui a déjà exprimé son choix : il ne votera pas pour Macron : « Je ne donnerai aucune consigne de vote par respect envers les Français mais je ne voterai pas Emmanuel Macron qui a failli. »
Doit-on penser qu’il est en train de virer vers MLP ? Les soupçons sont plus que légitimes.